Pour ses débuts dans la cour des grands de la mode, le 20 juin 2023, le producteur Pharrell Williams l’a joué à l’américaine, recouvrant d’or les pavés du plus vieux pont de Paris, et coupant la ville en deux. Comme un symbole de la puissance du groupe de luxe, numéro 1 mondial, LVMH, son employeur désormais. On n’avait jamais vu pareil premier rang : de Zendaya à Beyoncé, de Rihanna et ASAP Rocky à Leonardo DiCaprio, avec le pianiste Lang Lang en live et Jay-Z, venu rapper après le show. Bernard Arnault «a adoré», glisse-t-on avenue Montaigne, voir les modèles marcher sur l’or, la mode portable, la profusion d’accessoires et de fétiches (dont un sac à 1 million de dollars), les stars partout et les fans en délire. Le budget aurait avoisiné les 70 millions d’euros, déjà rentable du point de vue de l’image avec un cumul des vues sur les différentes plateformes qui a dépassé le milliard.
Comment obtenir plus, un an après, alors que son nouveau défilé aura lieu mardi 18 juin, à la Fashion Week haute couture printemps-été 2025 ? Le directeur de studio d’une maison concurrente constate qu’«on pouvait difficilement faire plus big, c’était son Super Bowl». «Ou alors il aurait fallu que la patrouille de France écrive “Pharrell” dans le ciel de Paris. Pharrell est un entertainer, avec lui, c’est sky is