La sexualité et les relations amoureuses des jeunes font décidemment l’objet de bien des études cette année. Après la grande enquête de l’Ifop relayée par Libération en février, voilà que sont publiés ce mercredi 19 juin les premiers résultats (1) d’un travail de l’Institut national d’études démographique (Ined), conduit auprès de 10 021 jeunes de 18 à 29 ans sur leurs pratiques affectives, sexuelles et surtout relationnelles. Côté chiffres, les résultats des deux études semblent proches et pointent notamment que chez les 18-24 ans comme chez les 18-29 ans, environ un quart des sondés n’a connu aucun rapport sexuel au cours de l’année écoulée.

Mais l’approche est un peu différente : «Notre posture, plutôt novatrice, était de parler des relations, pas seulement de l’âge du premier rapport sexuel, de qui fait quoi, etc. explique Florence Maillochon, sociologue au CNRS et chercheuse associée à l’Ined. Nous voulions ouvrir ces questions en les inscrivant dans une approche plus relationnelle. Cela traduit une évolution de la société : on ne peut plus dissocier les pratiques des personnes.»

Les applis, loin d’être la source principale des interactions sexuelles ou amoureuses

L’étude, dont les résultats rendus publics ne sont donc encore que partiels, apporte d’ores et déjà quelques enseignements. «Les jeunes ne sont pas isolés, ils ont pour la plupart [quatre jeunes sur ci