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Les 400 culs

Quand les soirées BDSM mettent les doigts dans l’occulte

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A Paris, les soirées fetish-SM les plus connues sont appelées Demonia, Hell-o-Kinky ou The Sinners, par allusion à l’enfer. Pourquoi l’idée du «péché» opère toujours dans ce milieu ?
publié le 29 juin 2024 à 8h53

«Imagine le spectacle d’une église inversée : au lieu d’avoir des vitraux vers le ciel, tu te retrouves dans un souterrain.» Miguel, 44 ans, organise la soirée The Sinners quatre fois par an, à Paris. Elle se déroule dans un lieu mythique, les Caves Saint Sabin, aux allures de crypte : «Il fait sombre, explique Miguel. Une croix en néon rouge brille au fond d’un couloir. Des faisceaux de laser rouge balayent l’espace, avec des mouvements de herses. Ils passent à travers les barreaux de deux grandes cages d’acier, autour desquelles des gens dansent et jouent, vêtus de tenues noires plus ou moins dénudées. Femmes, hommes, trans, travestis, maîtres, sub, dominas, toutes tendances confondues, cagoulés ou corsetés, se retrouvent pour une nuit…»

Lorsqu’il crée cette soirée, il y a maintenant deux ans (le 20 mai 2022), Miguel s’en sert d’abord pour lancer une marque d’accessoires fetish-SM dont il dessine lui-même les formes : harnais, menottes, colliers, instruments pour frapper, contraindre et ligoter. Le catalogue de cette marque – également appelée The Sinners – ne contient que des pièces noires, dont certaines incrustées d’acier : «Il y a des anneaux, des chaînes, des clous, par allusion bien sûr à l’esthétique fetish», suggère Miguel, qui évoque à mots couverts l’imaginaire des rituels occultes auxquelles certaines sexualités dites «BDSM» restent

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