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Dans la famille LGBT, je demande la lettre B… Vous bégayez ? Vous n’êtes pas seul ! La bisexualité, orientation sexuelle où il est possible d’être attiré par plus d’un genre, reste largement méconnue. Invisibilisée, elle rassemblerait 1 million de personnes en France, et concernerait la moitié des personnes LGBTQ +. A l’occasion du mois des fiertés, une vingtaine de bi et de pan se sont confiés à Libération. Malgré les discriminations infligées par des personnes hétéro, parfois même par d’autres personnes queers, elles se disent heureuses d’enfin sortir du placard.

«Je vis avec joie et fierté ma bisexualité depuis mes 20 ans. Plus j’y pense, plus je comprends que c’était au fond de moi-même. Je n’étais juste pas capable de comprendre tout ça. Pendant mon adolescence en Kanaky [Nouvelle-Calédonie, ndlr], on s’embrassait avec les copines, “pour s’entraîner”. On ne voyait pas ça comme une attirance, plutôt comme un “jeu”…

«J’étais attirée par les garçons, et je ne concevais même pas que je pouvais aussi être attirée par des filles, comme si l’un empêchait l’autre. Durant mon adolescence, je ne suis sortie qu’avec des garçons.