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Témoignage

Bi ma vie : «Me revendiquer bi est une identité politique, presque autant qu’être trans»

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LGBT +dossier
Depuis un peu plus d’un an, des bisexuels décident de faire du bruit pour célébrer leur orientation sexuelle, trop longtemps invisibilisée. Dans le quatrième épisode de notre série, Ben (1), homme trans de 29 ans, enseignant-conférencier à Grenoble, partage ce qui l’a décidé à ne fréquenter que des personnes bisexuelles.
publié le 28 juin 2024 à 11h33

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Dans la famille LGBT, je demande la lettre B… Vous bégayez ? Vous n’êtes pas seul ! La bisexualité, orientation sexuelle où il est possible d’être attiré par plus d’un genre, reste largement méconnue. Invisibilisée, elle rassemblerait un million de personnes en France et concernerait la moitié des personnes LGBTQ +. À l’occasion du mois des fiertés, des bis et pans se confient à Libération. Malgré les discriminations infligées par des personnes hétéros, parfois même par d’autres personnes queers, elles se disent heureuses d’enfin sortir du placard.

«Je me suis construit comme lesbienne cisgenre à partir de mes 13 ans. J’étais assez fier de cette identité. En même temps, c’était écrit sur ma tête… (rires) Pour moi, ce n’était pas évident. Mon coming out s’est passé en classe d’arts plastiques. Le prof a ouvert ma clé USB sur grand écran. Je n’ai pas eu le temps de l’arrêter. Il y avait des images de femmes qui s’embrassaient. Après, dans les vestiaires, plus personne ne me regardait, de peur de devenir gouine comme ça, en un regard. Pour me défendre, je suis devenu méchant et piquan

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