«Où sont les femmes ?» La question pointe inévitablement en se baladant sur le trombinoscope des membres de l’Académie des sciences morales et politiques. Un rapide calcul confirme notre intuition : sur 50 fauteuils, seuls 4 sont occupés par des femmes, soit 8 %. L’institution, qui se divise en plusieurs sections, compose l’Institut de France avec ses quatre autres sœurs : l’Académie française, la plus ancienne et la plus connue du public, l’Académie des inscriptions et belles lettres, l’Académie des sciences et celle des beaux-arts. En matière de parité, ces dernières font à peine mieux : elles ne sont que 6 femmes sur 40 à siéger à l’Académie française (15 %), 7 sur 55 aux inscriptions et belles lettres (13 %), 48 sur 281 dans les sciences (17 %), 16 sur 67 aux beaux-arts (24 %). Le décompte a été établi par la sociologue et philosophe Dominique Méda dans le Nouvel Obs, et confirmé par nos soins.
Dans l’hebdomadaire, la chercheuse raconte son double échec de candidate à l’Académie des sciences morales et politiques. Normalienne, énarque, agrégée de philosophie, membre de l’Inspection générale des affaires sociales, habilitée à diriger des recherches en sociologie, cette professeure des universités à Paris-Dauphine-PSL, autrice de nombreux essais et