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Enquête

L’Académie des sciences morales et politiques, boys’ club par tradition depuis 1832

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Il ne fait pas bon d’être une femme et de gauche pour se porter candidate à l’institution du quai Conti. La sociologue et philosophe Dominique Méda, doublement recalée, en a fait l’amère expérience.
publié le 5 juin 2024 à 20h04

«Où sont les femmes ?» La question pointe inévitablement en se baladant sur le trombinoscope des membres de l’Académie des sciences morales et politiques. Un rapide calcul confirme notre intuition : sur 50 fauteuils, seuls 4 sont occupés par des femmes, soit 8 %. L’institution, qui se divise en plusieurs sections, compose l’Institut de France avec ses quatre autres sœurs : l’Académie française, la plus ancienne et la plus connue du public, l’Académie des inscriptions et belles lettres, l’Académie des sciences et celle des beaux-arts. En matière de parité, ces dernières font à peine mieux : elles ne sont que 6 femmes sur 40 à siéger à l’Académie française (15 %), 7 sur 55 aux inscriptions et belles lettres (13 %), 48 sur 281 dans les sciences (17 %), 16 sur 67 aux beaux-arts (24 %). Le décompte a été établi par la sociologue et philosophe Dominique Méda dans le Nouvel Obs, et confirmé par nos soins.

Dans l’hebdomadaire, la chercheuse raconte son double échec de candidate à l’Académie des sciences morales et politiques. Normalienne, énarque, agrégée de philosophie, membre de l’Inspection générale des affaires sociales, habilitée à diriger des recherches en sociologie, cette professeure des universités à Paris-Dauphine-PSL, autrice de nombreux essais et

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