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Reportage

A la campagne, un refuge queer loin du monde capitaliste et patriarcal

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LGBT +dossier
Dans un village niché entre l’Occitanie et l’Auvergne, un lieu accueille des personnes LGBTQIA+ éprouvées par les injonctions à rejoindre la norme et portées par les valeurs du féminisme intersectionnel.
par Wassila Belhacine
publié le 31 mai 2024 à 6h06

C’est un havre de paix qui se mérite. Entre l’Occitanie et l’Auvergne, il faut joindre des hauteurs et traverser quelques départementales désertes pour rejoindre cette belle demeure de trois étages, de sept chambres et d’un demi-hectare de plantations. On y trouve aussi des pommiers, une serre et un poulailler. On ne nous permettra pas d’en dire davantage, car ce lieu se veut être un refuge discret pour des individus en quête de répit : c’est une maison habitée par six personnes queers se définissant pour la plupart comme non binaires et tendant vers l’autosuffisance en nourriture et en énergie. Mais c’est surtout un lieu d’accueil sécurisant pour des personnes de la communauté LGBTQIA + secouées par la violence des injonctions à rejoindre la norme.

Tom, facteur fringant dans la trentaine, est l’un des pionniers de ce lieu d’accueil. En 2018, il tombe amoureux de la bâtisse et souhaite s’y installer pour développer une activité de maraîcher. Très vite, il lui semble plus souhaitable de transformer son Eden en kolkhoze, il ouvre les portes de la maison à des personnes issues de communautés minorisées. Ces dernières peuvent venir s’y reposer pour quelques semaines, voire plus si affinités, participer aux activités de maraîchage et de rénovation du lieu et surtout se reposer lorsque la vie a été trop brutale.

Aloïse, botaniste de 27 ans, vient tout juste d’y poser ses bagages pour quelques mois. Sortie tout fra

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