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Justice

Un important actionnaire de LVMH sanctionné pour délit d’initié

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Nicola Bulgari, ancien dirigeant de la marque de joaillerie qui porte son nom, aujourd’hui détenue par le géant français du luxe, a plaidé coupable à l’issue de poursuites lancées par le Parquet national financier. Il écope de plus de sept millions d’euros d’amende.
publié le 14 février 2023 à 19h00

L’homme âgé de 82 ans s’approche à pas lents de la barre et décline son identité mezza voce. Il est accompagné d’une interprète qui lui traduit en italien les propos de la magistrate de la 32e chambre correctionnelle du tribunal judiciaire de Paris. Nicola Bulgari n’est autre que le petit-fils du fondateur de la marque de montres et de bijoux de luxe qui porte son nom. Il en a été le dirigeant avec son frère Paolo. L’entreprise familiale a été rachetée en 2011 par le numéro 1 européen du luxe, le français LVMH, pour la somme de 5 milliards d’euros payée en cash et en actions. A première vue, il semble surprenant de trouver devant un prétoire ce collectionneur de vieilles voitures américaines, dont la fortune est évaluée par le magazine américain Forbes à 2,1 milliards d’euros.

Trahi par des ordinateurs

L’industriel de l’horlogerie est soupçonné par la justice française de s’être adonné à un délit d’initié. En clair, d’avoir profité d’informations privilégiées pour acheter et revendre rapidement des actions LVMH, et encaisser au passage une plus-value totale d’1,8 million d’euros. L’affaire se fait durant l’été 2016. Au début du mois de juillet, Nicola Bulgari achète 20 000 actions LVMH et 85 000 autres au titre de sa société financière personnelle, Tara. Il revend l’ensemble le 27 juillet avec un confortable bénéfice de près de 2 millions réalisé en moins de trois semaines.

Seul h

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