La saison des «superprofits» est rouverte. Depuis quelques jours, l’actualité économique est rythmée par les publications successives, par les grandes entreprises françaises, de leurs résultats financiers pour l’année 2022. Certaines d’entre elles affichent des bénéfices éclatants et inédits. Ce qui, alors que l’Assemblée nationale discute depuis lundi du projet de réforme des retraites, risque de mettre en difficulté le gouvernement, qui veut reculer l’âge de départ à 64 ans. Avec pour argument principal : c’est ça, ou la faillite. Sauf que les profits extraordinaires dégagés par les champions nationaux des affaires rappellent que d’autres solutions existent, comme celle d’aller chercher des ressources nouvelles à cet endroit.
Mercredi, le mastodonte TotalEnergies a dévoilé des chiffres à propos desquels le mot «superprofits» paraît presque faible. Le géant français des hydrocarbures a enregistré l’an dernier un bénéfice record de 19 milliards d’euros, en hausse de 28% par rapport à 2021, une année au cours de laquelle il avait déjà atteint un niveau de rentabilité inédit. Et encore, ce résultat hors du commun est amoindri