Un message limpide. Plusieurs dizaines de militants d’Attac ont réussi à déployer une banderole géante «Tax the Rich» («Taxez les riches») ce samedi 24 février depuis le haut de la façade du futur hôtel du groupe de luxe LVMH sur les Champs-Elysées, à Paris.
Cette action s’inscrit dans une campagne «Super-profits, ultra-riches, méga-injustices» lancée par l’association qui milite pour la justice fiscale, sociale et écologique, et elle vise Bernard Arnault, le PDG milliardaire de LVMH, pour «dénoncer son enrichissement indécent et les cadeaux qui lui sont faits par les pouvoirs publics», a expliqué un membre d’Attac sur place.
Profit record
L’an dernier, l’empire LVMH a réalisé un chiffre d’affaires de 86,2 milliards d’euros, en croissance de 13 %, tiré par pratiquement toutes les activités et des ventes en progression à deux chiffres en Europe, au Japon et dans le reste de l’Asie. Et le géant mondial du luxe a dégagé un nouveau record de bénéfices avec un superprofit de 15,2 milliards d’euros, en hausse de 8 % par rapport à l’exercice précédent. La montagne des dividendes qui seront reversés à ses actionnaires ne manquera pas de faire polémique en période de crise agricole et d’inflation pour les ménages.
Le slogan «Tax the rich» fait florès tout autour du globe. Il y a un peu plus de deux ans, la figure démocrate américaine Alexandria Ocasio-Cortez vampirisait le prestigieux Met Gala avec une simple robe blanche sur laquelle la phrase s’étalait en grandes lettres rouges. La Toile avait aussitôt pris feu, les deux camps du pays arc-boutés sur leur catéchisme idéologique respectif. Les démocrates avaient crié au génie, les républicains conspué la gauche caviar. En attendant, on avait parlé que de ça.