C’est de saison : depuis quelques jours, et encore pour quelques semaines, les résultats trimestriels et semestriels – pour certains mirobolants – des grosses entreprises françaises tombent les uns après les autres. Et ils donnent le sourire au ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, qui, vendredi, à la sortie du Conseil des ministres, s’est dit «fier des résultats de nos entreprises tricolores». Mais aussi «surpris de voir à quel point on accable aujourd’hui de tous les maux des entreprises françaises qui affichent de bons résultats».
Quelques jours plus tôt, le 23 juillet, l’Assemblée nationale examinant le projet de loi de finances rectificative (PLFR) avait rejeté de peu (96 voix pour et 114 voix contre) des amendements de l’opposition visant à taxer les «superprofits» de grandes multinationales, notamment pétrolières et de transport maritime, à hauteur de 25%. A la place, l’armateur français CMA CGM, qui a réalisé 7,2 milliards de dollars de bénéfices au premier trimestre (environ 7 milliards d’euros), a promis une baisse des prix de ses conteneurs les plus volumineux. Et TotalEnergies a anno