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Ça ruisselle

Rachats d’actions, la nouvelle martingale dorée du capitalisme français

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Les superprofits des géants du CAC 40 portent ces opérations financières destinées à satisfaire les marchés à des niveaux records. Ces dépenses de plus en plus colossales se font à la place d’investissements ou d’augmentations des salariés.
publié le 9 mars 2023 à 9h58

Quand l’hiver s’achève, les torrents des superprofits ruissellent sur les actionnaires du CAC 40. Ceux-là ne se trouvent plus seulement gâtés par les habituels dividendes, la «prime» adressée chaque année à ceux qui détiennent des titres des grandes entreprises. Il faut désormais compter avec un phénomène qui s’amplifie avec le temps, comme viennent de le montrer les résultats financiers 2022 – 142 milliards d’euros de bénéfices cumulés selon l’AFP – des mastodontes économiques français : les rachats d’actions.

Le dernier exemple en date est LVMH. Le 1er mars, le groupe de luxe a annoncé qu’il allait y consacrer 1,5 milliard d’euros d’ici au 20 juillet. Quelques jours plus tôt, le constructeur automobile Stellantis (ex-PSA) avait dévoilé un programme du même montant. Début février, BNP Paribas avait choisi d’y consacrer la somme colossale de 5 milliards d’euros pour l’année à venir. Ce qui rapproche la première banque du pays des habitudes de TotalEnergies, le «champion» français en la ma

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