Menu
Libération
Polar

Sur Polar + et MyCanal, «The Long Shadow» entame sa chasse à l’ogre

Article réservé aux abonnés
Nouvelle adaptation de l’affaire de l’éventreur du Yorkshire qui a hanté l’Angleterre en 1975, le polar classique bascule habilement vers le portrait d’une police et d’un pays rongés par leurs préjugés.
publié le 10 mai 2024 à 18h03

Leeds, 1975. Peu avant l’aurore, deux enfants quittent leur petite maison de briques pour se faufiler dans le parc attenant, à la recherche de leur mère qui n’est pas rentrée. Quelques heures plus tard, c’est la police qui vient les trouver. Le corps de Wilma McCann vient d’être découvert : première victime attribuée à «l’éventreur du Yorkshire», qui hantera le nord-ouest de l’Angleterre pendant cinq ans. L’histoire, maintes fois racontée en fiction (des romans de David Peace à leur adaptation sur Channel 4) ou en série documentaire (Sur la piste de l’éventreur du Yorkshire, récemment), débute toujours par ces enfants perdus des pavillons du quartier défavorisé de Chapeltown, avant de s’étendre de Bradford à Manchester.

Planques nocturnes foireuses

La mini-série The Long Shadow ne déroge pas à la règle. Créé par des vétérans de la télé britannique, George Kay (scénariste de Lupin, Killing Eve, Criminal) et Lewis Arnold (réalisateur sur Misfits et Broadchurch), ce thriller ne semble d’ailleurs déroger à aucune règle, au point de toucher à une forme de feuilleton télé intemporel, qui refuserait tout effet de manche ou de mode. Pas de «coup» de narration, un montage sobre, pensé pour la télé plutôt que pour les plateformes (les coupures pubs sautent aux yeux), pas de star mais des enquêteurs aux joues couperosées. Comme un symbole, la seule vedette de la série est Toby Jones, grand figurant du cinéma britannique qui semble avoir promené partout son air de Dro

Pour aller plus loin :

Dans la même rubrique