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Sur Netflix, les mauvaises blagues de «Fiasco»

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Enième fiction sur un tournage de film, la série incarnée par Pierre Niney pèche par son effet de redite et son humour à la limite du tolérable.
publié le 28 avril 2024 à 17h00

Raphaël, trentenaire timoré, met sur les rails son premier film, un mélodrame bourratif inspiré d’une mamie résistante dont il entremêle la vie à des existences parallèles durant la Renaissance ou la préhistoire. Tout se passe si mal que nous ne voyons ni le film ni son making-of, mais un format hybride entre mockumentaire à la The Office (moments de malaise saisis, interviews face caméra) et parodie de docu true crime (les désastres prennent un calibre criminel, certains témoignages se font depuis des décors carcéraux).

Loi de Murphy

Les récits de tournage ont le vent dans les voiles : quelques mois après le Making Of de Cédric Kahn et le Livre des solutions de Michel Gondry, Fiasco produit un curieux effet de redite, a fortiori puisque la série partage avec ce dernier une vedette, Pierre Niney – également coauteur. L’idée d’un tournage qui part en vrille n’en est cependant pas vraiment une, quand bien même s’accumuleraient jusqu’à plus soif les départs d’incendie. On ne peut s’empêcher de se rêver dans la peau du décideur qui aurait dû répondre à l’auteur d’un pitch aussi volatile : avez-vous déjà entendu parler d’un film sur un tournage qui se passe bien ?

Quelque chose cloche ainsi dès les prémices d’une série exonérée par l’alibi commode de l’absurde de la cohérence la plus basi

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