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Harcèlement

Enquête de police, rumeurs... «Mon Petit Renne» sur Netflix, une saison 2 dans la vraie vie

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Le dernier carton de Netflix, autofiction écossaise autour d’un cas de harcèlement et d’abus, inspiré du vécu de son auteur, s’est vite échappé du cadre de la fiction pour se réinscrire dans la réalité, déclenchant au passage une enquête de police, des vagues de rumeurs et des menaces.
par Juliette Démas, correspondante à Londres
publié le 3 mai 2024 à 16h15

«Ne spéculez pas sur qui pourraient réellement être ces personnes. Ce n’est pas le but de notre série.» L’avertissement est tombé lundi, sur l’Instagram de Richard Gadd. L’auteur de Mon Petit Renne (Baby Reindeer en VO), série actuellement numéro 1 sur Netflix dans une douzaine de pays, réagissait alors à la vague de rumeurs qui ne fait qu’enfler depuis le début de sa diffusion, et contribue à son succès autant qu’à ses critiques.

La série, résumée par Stephen King en deux mots – «Merde alors» –, fictionne en sept épisodes une histoire sordide vécue par Richard Gadd au début de sa vingtaine. Elle s’articule autour de trois personnages. Donny Dunn (double de Gadd, joué par lui-même), comédien et barman qui peine à se faire une place à Londres ; Martha Scott, une femme plus âgée qui se met à le harceler sans relâche ; et Darrien O’Connor, un producteur de télévision qui lui a infligé des violences sexuelles par le passé.

Comme bien d’autres sur Netflix, le programme s’ouvre sur la mention : «Ceci est une histoire vraie.» Richard Gadd a effectivement reçu plus de 40 000 mails, 740 tweets et 350 heures de messages vocaux d’une femme qui s’est imposée dans son quotidien. De même, il a rendu publique son expérience de viol en 2016, dans le spectacle Monkey See Monkey Do. Il assure toutefois qu’il a suffisamment modifié les d��tails de Mon Petit Renne, au point que sa véritable harceleuse ne devrait pas pouvoir se reconnaître

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