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«Curb Your Enthusiasm», l’éclate de fin

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Après vingt-cinq ans, la série du comédien Larry David, dans laquelle il joue son propre rôle, tire sa révérence. Retour sur un véritable phénomène télévisuel américain qui, pendant douze saisons, a réinventé la sitcom et posé les fondations du genre de l’autofiction d’humoriste.
publié le 5 avril 2024 à 18h06

Le 121e et dernier épisode de Curb Your Enthusiasm sera diffusé ce dimanche 7 avril. Il baisse définitivement le rideau sur un quart de siècle de misanthropie ordinaire, saisie dans le quotidien fictionnalisé du comédien et scénariste Larry David, ses cocktails dînatoires, ses parties de golf et autres petits tracas de grands bourgeois californiens formant la matière d’une des plus prolifiques études de mœurs dont la télévision américaine ait accouché.

Si d’aventure un spectateur parfaitement ignorant de l’existence de la série tombait par hasard sur ce point final (ce que l’absence de diffusion linéaire ne permet de toute façon plus – dommage), aurait-il conscience d’assister à l’épilogue d’une odyssée de vingt-cinq ans ? Vraisemblablement pas, tant ces adieux devraient selon toute présomption mettre un point d’honneur à rester indiscernables d’un épisode comme les autres. Larry David n’a jamais été l’homme des effusions impudiques. «No hugging» («pas d’embrassades») était le premier mantra de Seinfeld, la série qu’il cocréa en 1989 avec Jerry Seinfeld et qui fit leur immense fortune. Le second était «no learning» («pas de leçons tirées»), repris à son compte pa

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