A l’issue du second tour des législatives, le Rassemblement national et ses alliés remportent 142 sièges à l’Assemblée nationale. Un résultat qui contraste fortement avec les projections réalisées, jusqu’aux derniers jours de la campagne, par un grand nombre de sondeurs. Dans celles publiées entre le mercredi 3 et le vendredi 5 juillet, plusieurs instituts anticipaient en effet un bloc d’extrême droite loin devant les autres coalitions, bien que sans majorité absolue (égale ou supérieure 289 sièges).

Ainsi, dans une projection diffusée par Odoxa le jeudi 4 juillet, le RN et ses alliés devaient disposer de 210 à 250 sièges. Ils en occupent après le scrutin 68 de moins que la borne basse de l’estimation. Du côté des autres formations politiques, le Nouveau Front populaire était annoncé derrière le parti mariniste, avec 140 à 180 élus (178 dans les urnes), et l’alliance présidentielle Ensemble devait remporter 115 à 155 sièges (150 dans les urnes). Harris Interactive, le 3 juillet, donnait au bloc RN 190 à 220 sièges (contre 159 à 183 pour le NFP, et 110 à 135 pour Ensemble). Deux jours plus tard, l’es