Du Vietnam au Hamas, les leçons à tirer des événements des années 1960 ne sont pas celles que vous croyez

Hier comme aujourd’hui, les fractures de la gauche opposent idéologues et humanistes. Et, à la fin, c’est toujours la droite qui gagne quand les gens ordinaires sont laissés sur le carreau.

Michael Walzer* pour Quillette** (traduction par Peggy Sastre)

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Soirée électorale du Nouveau Front populaire, siège des Insoumis, Jean-Luc Melenchon et Rima Hassan, le 30 juin 2024.
Soirée électorale du Nouveau Front populaire, siège des Insoumis, Jean-Luc Melenchon et Rima Hassan, le 30 juin 2024. © KHANH RENAUD POUR « LE POINT »

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Quelque chose ne tourne vraiment pas rond avec la gauche aujourd'hui (ou, du moins, avec de larges pans de la gauche, j'admets que des exceptions peuvent confirmer la règle). Pour caractériser le problème de manière abstraite, on pourrait dire qu'il relève du triomphe du projet idéologique et de ses slogans sur les intérêts des vraies gens. Les vieux gauchistes se souviendront de la distinction que faisait Lénine entre la « conscience révolutionnaire » et la « conscience syndicale » – soit entre les militants cherchant à créer une société communiste à tout prix et les travailleurs voulant des salaires plus élevés et des conditions de travail décentes.

On pourrait également remonter à une distinction beaucoup plus ancienne, mais similaire, que nous offre le récit biblique de la sortie d'É...

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Commentaires (18)

  • evariste99

    ATTENTION AUX FAUX AMIS !
    Le terme anglais "leftist" se traduit en français par "de gauche", en aucun cas par "gauchiste".
    Quiconque a vécu mai 68 connaît la différence entre le gauchiste, dont l'idéologie est d'essence trotskiste, révolutionnaire et parfaitement anti-démocratie.
    Un excellent exemple en est le maoïsme, qui proclame que seul le parti sait, et que la révolution doit être permanente.
    Quelqu'un de gauche ("leftist" en anglais) admet la plupart du temps la primauté du vote du peuple, et respecte son verdict s'il est désavoué par le vote.
    Trump et Mélenchon font partie du premier groupe.

  • Noetique

    Cet article fort long met l'accent sur ce fait bien connu, mais largement étouffé, notamment pas les tous ceux qui adorent les simplifications manipulatrices, que l'idéologie détourne, voile et falsifie la réalité politique au détriment de tous ceux qui souffrent de cette réalité.
    Ceux-ci finissent donc par prendre parti contre les idéologies qui prétendent les défendre.
    Les militants idéologisés n'entendent plus les demandes, les plaintes et les souffrances de ceux qu'ils prétendent protéger et qui finissent toujours par leur tourner le dos

    Plus généralement, de quelque bord soit-elle, toute idéologie est une caricature idéalisée d'une réalité qu'elle nie au profit de ses rêves infantiles.
    C'est l'idéologie, quelle qu'elle soit, qu'il faut combattre et éradiquer.
    Il faut s'opposer à quiconque prend parti pour une cause idéologique puisque, par essence, il est un menteur et un manipulateur.

  • Alex_555

    Hyper intéressant… le souci c est ce que c est trop long à lire pour ceux qu on a besoin de convaincre.