Stress, anxiété, dépression, arythmie cardiaque : quand les élections nuisent à la santé

© Mairie 14 Paris

Après une première partie décrivant le stress et de l’anxiété que peuvent déclencher des élections majeures, ce second volet approfondit l’analyse de l’impact potentiel de tels scrutins sur des indicateurs de santé physique et mentale.

Arythmie cardiaque

La santé mentale n’est pas la seule qui peut subir les conséquences du stress et de l’anxiété liées aux élections. La santé physique peut aussi en pâtir. Deux études ont analysé le risque du trouble du rythme cardiaque et d’événements cardiovasculaires durant les élections américaines de 2016 et 2020, sources de stress. Or, on sait que la détresse émotionnelle peut notamment entraîner de l’inflammation, un dysfonctionnement du système nerveux autonome, une baisse des réponses immunitaires, qui peuvent majorer le risque cardiovasculaire.

Une étude a été menée par des cardiologues à l’occasion de l’élection présidentielle de novembre 2020. Publiée en 2021 dans le Journal of the American Heart Association, elle a analysé, dans un climat d’anxiété collective jamais observé auparavant, avec une rhétorique partisane atteignant des sommets, si le stress pouvait augmenter le risque d’arythmie chez des patients ayant une prédisposition à développer un trouble du rythme et porteurs d’un dispositif cardiaque (pacemaker, défibrillateur implantable).

Les cardiologues, qui ont réalisé cette étude dans deux centres en Caroline du Nord, ont également cherché à déterminer si le risque d’arythmie différait selon l’affiliation à un parti politique et selon le niveau de concordance entre le bord politique des participants et les résultats électoraux de leur région. La période de l’étude, qui était de six semaines, comprenait les deux semaines avant l’élection et les quatre semaines après. La période de six semaines servant de contrôle s’étalait sur juin et juillet 2016. Une seconde période contrôle de six semaines, courant de fin octobre à début décembre 2015, a aussi été sélectionnée pour cette fois tenir compte des variations météorologiques entre les saisons. Dans cette étude rétrospective observationnelle, chaque participant servait lui-même de sujet contrôle.

Surrisque de 77 % d’arythmie chez des patients ayant une maladie cardiovasculaire lors d’une élection hautement polarisée

Les chercheurs ont observé une augmentation significative de 77 % de l’incidence d’un trouble du rythme cardiaque durant les six semaines de l’étude par rapport aux deux périodes contrôles de 2015 et 2016.

Plus précisément, une fibrillation atriale a été détectée chez environ un tiers des participants à cette étude. Les patients ont présenté pendant la période électorale une augmentation de 50 % de risque de fibrillation atriale (FA, également appelé fibrillation auriculaire), définie par une activité électrique anarchique et rapide des oreillettes, suivie par la contraction irrégulière et rapide des ventricules.

Ils étaient par ailleurs 3,7 fois plus nombreux à développer une tachycardie supraventriculaire (TSV), qui correspond à un rythme cardiaque rapide et régulier (tachyarythmie entre 160 et 220 battements par minute), et 1,7 fois plus nombreux à présenter une tachycardie ventriculaire (TV, situation durant laquelle le cœur bat plus de 100 fois par minute).

En revanche, aucune association n’a été trouvée entre la survenue d’une arythmie et l’affiliation politique, pas plus que de concordance entre le vote et le résultat du scrutin présidentiel. De même, aucune interaction significative n’a été trouvée en fonction du sexe, de l’appartenance ethnique, d’un âge égal ou supérieur à 65 ans, d’une hypertension artérielle, d’une maladie coronarienne, d’une insuffisance cardiaque.

Ces résultats montrent qu’une élection décisive est associée à un risque accru de survenue d’un trouble du rythme cardiaque (FA, TSV, TV). Ils indiquent qu’un changement politique majeur, via le stress mental aigu et les émotions négatives qu’il génère, peut affecter négativement certains indicateurs de santé chez des patients vulnérables.

Cette étude confirme par ailleurs les résultats d’études antérieures réalisées à l’occasion d’autres événements sociopolitiques dans d’autres régions du monde, comme le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (Brexit) et les violents troubles sociaux survenus à Hong Kong en 2019.

Reste à savoir si le stress aigu lié à une élection décisive peut avoir des conséquences à plus long terme dans la mesure où l’on sait que la fréquence et la durée d’une tachyarythmie sont associées à une instabilité sur le plan hémodynamique et que cela peut notamment entraîner une aggravation d’une insuffisance cardiaque.

Événement politique stressant et accident aigu cardiovasculaire

Publiée en 2022 dans la revue en ligne JAMA Network Open, une étude rétrospective a évalué le nombre d’hospitalisations pour maladie cardiovasculaire dans deux grands centres de soins de Californie du Nord et du Sud immédiatement après l’élection présidentielle américaine de 2020. Cette vaste étude de cohorte a été menée par des cardiologues du Kaiser Permanente de Pasadena et d’Oakland.

Cette équipe californienne avait déjà rapporté, en 2020 dans les Comptes rendus de l’Académie américaine des Sciences (PNAS), une augmentation de 62 % du risque d’hospitalisation pour infarctus aigu du myocarde dans la seule Caroline du Sud durant les deux jours suivant l’élection présidentielle américaine de 2016, en comparaison à une même période de deux jours dans la semaine, ou les deux semaines, précédant le scrutin. Cette étude avait porté sur environ 4,6 millions d’individus.

Dans une nouvelle étude de cohorte portant sur plus de 6,3 millions d’adultes âgés de plus de 18 ans, le taux d’hospitalisation pour maladie aiguë cardiovasculaire a été 17 % supérieur dans les cinq jours suivant l’élection que lors d’une période de même durée deux semaines auparavant.

Le taux d’infarctus aigu du myocarde (IDM) était de 42 % supérieur. Les résultats en matière d’IDM était du même ordre (44 %) après avoir exclu de l’analyse les patients diagnostiqués positifs pour la Covid-19.  En revanche, aucune différence significative n’a été observée concernant les taux d’insuffisance cardiaque ou d’accident vasculaire cérébral.

Cette vaste étude montre donc un risque accru de maladie cardiovasculaire dans les cinq jours suivant l’élection présidentielle américaine de 2020, et confirme, dans une population bien plus importante, les données obtenues après l’élection de 2016.

Si le cœur peut pâtir du stress généré par des élections cruciales pour l’avenir d’un pays, c’est notamment du fait que certaines personnes éprouvent un très fort attachement à leur orientation politique, jusqu’à parfois ressentir une énorme animosité, voire une détestation, envers des partisans du camp adverse.

La polarisation politique, important facteur associé à la santé mentale

Un facteur semble déterminant pour décrire la situation politique aux États-Unis, comme aujourd’hui en France : la polarisation. Ce terme, issu de la physique et des mathématiques, est aujourd’hui utilisé pour décrire la vie politique dans de nombreux pays.

Outre-Atlantique, on observe que le fossé idéologique ne cesse de se creuser depuis 2016 et 2020 entre Démocrates et Républicains, avec une hostilité croissante entre électeurs et leaders des partis opposés. Il en est de même en France pour ce qui est des soutiens et des personnalités du Nouveau Front Populaire (NFP) et du Rassemblement National (RN). Plus qu’un penchant pour les extrêmes, et donc les prises de positions radicales des deux bords, la polarisation désigne le degré de conflictualité idéologique entre les électeurs, et plus généralement entre citoyens. En France, on assiste par ailleurs à une tripolarisation, autrement dit à l’émergence de trois grands blocs politiques : RN, NFP, Ensemble (camp présidentiel).

La polarisation idéologique renvoie essentiellement aux clivages provenant des préférences politiques, en particulier concernant tel ou tel positionnement sur des enjeux économiques et sociétaux considérés comme majeurs ou plus généralement selon le clivage classique gauche-droite. La polarisation partisane peut être définie comme un glissement de divergences idéologiques modérées ou nuancées vers des dissensions plus extrêmes ou des positions conflictuelles.

Une étude américaine, parue en 2021 dans Social Science & Medicine, a montré l’importance de considérer la perception de la polarisation partisane dans le développement de certains problèmes de santé. Les chercheurs de l’université Northeastern de Boston ont conduit, entre décembre 2019 et janvier 2020, une enquête sur plus de 2 700 personnes, composant un échantillon représentatif de la population adulte de 50 États américains. Ils ont examiné le lien entre les perceptions individuelles de la polarisation partisane et la survenue de divers troubles de santé. L’impact sur la santé mentale a été plus prégnant que sur la santé physique.

Il ressort que les participants qui déclaraient percevoir une forte augmentation de la polarisation partisane dans la population présentaient une augmentation de 52 % du risque de développer un épisode dépressif et de 57 % de survenue d’un trouble anxieux.

Par ailleurs, les participants les plus polarisés présentaient un surrisque de 49 % de développer un trouble dépressif par rapport à ceux qui étaient peu polarisés. Une association entre trouble du sommeil et trouble dépressif a été observée chez ces personnes lorsque la polarisation politique était perçue comme très importante à la tête de leur État.

De plus, les participants qui percevaient les taux les plus élevés de polarisation à la tête de leur État présentaient un surrisque de 71 % d’apparition d’un trouble dépressif et de 49 % de survenue de troubles du sommeil.

Enfin, cette étude a montré, via la collecte de données pendant plus de trois ans, que la perception d’une polarisation politique croissante, conséquence de l’élection présidentielle de 2016, peut générer des problèmes de santé mentale à long terme.

Polarisation affective et symptômes de stress post-traumatique

Une autre dimension de la polarisation partisane doit également être prise en compte lorsque l’on évalue les conséquences d’une élection extrêmement polarisée : la polarisation affective.

Alors que la polarisation idéologique traduit les divisions concernant les préférences politiques, la polarisation affective renvoie à l’attachement des individus envers un parti et aux sentiments très négatifs qu’ils ressentent vis-à-vis des autres partis ou de leurs opposants. En d’autres termes, la polarisation affective concerne des individus qui combattent les opinions et valeurs des autres partis et de leurs personnels politiques, mais s’opposent également aux simples adhérents des partis concurrents, ce qui les conduit à se déconnecter socialement de leurs opposants.

La polarisation affective est donc le reflet des tensions qui parcourent l’ensemble de la société et contribuent à dresser les citoyens les uns contre les autres, générant de forts ressentiments pouvant aller jusqu’à la haine de ceux qui ne pensent pas comme soi. En matière de polarisation affective, la force de l’identification partisane représente un facteur majeur en ce sens qu’elle représente le facteur déterminant du choix électoral.

Publiée en 2023 dans la revue Politics and The Life Sciences, une étude conduite par des chercheurs de la Northeastern University (Boston) et celle du Nebraska (Lincoln) a évalué le lien entre polarisation affective et stress post-traumatique électoral (election-related post-traumatic stress). Cette étude a été menée entre le 16 et 30 novembre 2020, soit très peu de temps après l’élection présidentielle américaine qui a vu la victoire de Joe Biden.

Faisant l’hypothèse que le résultat de l’élection pouvait avoir été vécu par certains électeurs comme un traumatisme, Timothy Fraser et ses collègues ont conduit une étude sur 573 personnes provenant d’un échantillon national représentatif et ont utilisé une version modifiée du PCL-5 (Posttraumatic Stress Disorder Checklist for DSM-IV), un instrument de mesure d’une vingtaine d’items qui estime les symptômes du syndrome de stress post-traumatique (PTSD, Posttraumatic Stress Disorder).

Au terme d’une analyse utilisant plusieurs modèles statistiques pour évaluer le lien entre polarisation affective et critères de PTSD et prenant en compte divers facteurs sociaux et psychologiques, il ressort que 12,5 % des adultes américains présentaient des symptômes d’un stress post-traumatique électoral dans les jours suivant l’élection de 2020, soit un taux nettement plus élevé que la prévalence annuelle du PTSD qui se situe à 3,5 %.

Ces symptômes de PTSD électoral concerneraient 15 % des Républicains et 13,5 % des Démocrates, mais seulement 7,5 % des Indépendants. Ces différences entre ces trois groupes ne seraient cependant pas statistiquement significatives. En revanche, l’âge est significativement plus souvent associé au stress post-traumatique électoral, les votants les plus jeunes semblant, là encore, plus impactés que les plus âgés. À l’inverse, la religion ne semble pas avoir d’effet notable sur l’effet de la polarisation affective.

Par ailleurs, plus que les connaissances ou l’intérêt pour la politique, la participation à la chose politique est davantage liée au processus qui amène ces individus à ressentir le résultat de l’élection comme un traumatisme.

De plus, c’est l’extrême animosité que certains électeurs ressentent vis-à-vis des partis opposés, plutôt que le fait de constater la défaite du candidat pour lequel ils ont voté, qui est statistiquement associé au stress post-traumatique électoral. Il apparaît donc que les électeurs de n’importe quel parti peuvent développer des symptômes de stress post-traumatique électoral s’ils se sentent suffisamment éloignés, hostiles, isolés ou blessés par les membres d’un parti concurrent. Des symptômes de stress post-traumatique électoral peuvent ainsi apparaître indépendamment du choix du vote ou de l’identification partisane de l’électeur.

Ces résultats ne sont pas de nature à rassurer dans la mesure où l’élection présidentielle américaine de novembre prochain va se dérouler dans un climat politique particulièrement tendu. Quant à savoir ce qu’ils pourraient laisser présager en France, c’est une autre histoire.

Au terme de ce billet, on aura compris que plusieurs études électorales récentes ont établi un lien entre des scrutins décisifs (qu’il s’agisse des résultats ou du climat dans lesquels ils se sont déroulés) et divers indicateurs de santé : stress, anxiété, troubles du sommeil, dépression, consommation d’alcool, stress post-traumatique.

Il apparaît également que l’ensemble de ces enquêtes sur les conséquences des élections sur la santé au sens large montre l’importance d’étudier des facteurs sociaux liés au climat politique (polarisation politique, polarisation affective partisane) et d’évaluer leur impact potentiel sur la santé mentale, en particulier sur la survenue de troubles dépressifs.

Pour autant, quel que soit le niveau de stress et de l’anxiété causé par les élections, il ne devrait en aucun cas empêcher ou décourager un citoyen de s’acquitter de son devoir civique.

Enfin, notons au passage que je n’ai identifié aucune étude française menée par des psychologues, psychiatres, chercheurs en sciences politiques, démographes ou économistes visant à évaluer de manière scientifique le retentissement des élections sur la santé mentale et/ou physique de nos compatriotes.

Au vu de la situation politique actuelle en France, on ne peut donc que souhaiter que la communauté scientifique conduise de tels travaux afin de disposer de données sur les conséquences, à court, moyen et long terme, des élections législatives anticipées de 2024, puis de la présidentielle en 2027. De la dissolution à la dépression, telle est notamment la question.

Marc Gozlan (Suivez-moi sur X, Facebook, LinkedIn, Mastodon, BlueSky, et sur mon autre blog Le diabète dans tous ses états, consacré aux mille et une facettes du diabète – déjà 66 billets).

Pour en savoir plus :

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