Législatives : "Je souhaite redevenir présidente de l'Assemblée nationale", affirme Yaël Braun-Pivet sur France Bleu

Elle était la présidente de l'Assemblée nationale jusqu'à sa dissolution, prononcée par Emmanuel Macron le 9 juin, le soir de la défaite de la majorité aux élections européennes. Yaël Braun-Pivet, députée Renaissance des Yvelines, candidate à sa réélection lors des prochaines législatives, était l'invitée de Wendy Bouchard dans l'émission Ma France, sur France Bleu, ce vendredi. Elle a affirmé vouloir redevenir présidente de l'Assemblée nationale, et être favorable à une "coalition républicaine" de partis pour gouverner le pays.

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Yaël Braun-Pivet candidate à un nouveau mandat de présidente de l'Assemblée nationale

Au micro de Wendy Bouchard, Yaël Braun-Pivet a affirmé sa volonté d'être réélue à la tête de l'Assemblée nationale. "Je souhaite redevenir présidente de l'Assemblée nationale", a-t-elle dit.

"Je suis en capacité de faire dialoguer les différentes forces politiques qui existent dans notre pays"

"Je souhaite bien me représenter à cette fonction, parce que non seulement je sais que je suis en capacité de faire dialoguer les différentes forces politiques qui existent dans notre pays, et sans me vanter, les oppositions ont toujours reconnu que j'étais cette femme de respect et de dialogue", a-t-elle affirmé. "Et surtout, j'ai initié à l'Assemblée nationale, depuis deux ans, une politique d'ouverture vers les citoyens. Et cette politique d'ouverture me tient particulièrement à cœur, et j'ai vraiment envie de la poursuivre, parce que j'ai la conviction profonde qu'il nous faut réconcilier la politique avec les citoyens et recréer ce lien distendu entre les institutions, les politiques et les Français", a-t-elle insisté.

Yaël Braun-Pivet plaide pour une coalition de partis pour gouverner

Yaël Braun-Pivet a également réaffirmé sa volonté de bâtir une "coalition républicaine" pour gouverner le pays. "Il faut effectivement former une nouvelle coalition républicaine", a-t-elle dit. "Moi, je plaidais pour qu'on fasse une nouvelle coalition avec la majorité, avec l'Assemblée nationale précédente", a-t-elle rappelé. "Je considère qu'il faut unir, unir les énergies des gens qui sont responsables et qui ne promettent pas monts et merveilles aux citoyens, des gens qui leur parlent vrai, qui ont envie de transformer la France", a-t-elle affirmé.

"On a des réformes très importantes qui sont devant nous, a poursuivi Yaël Braun-Pivet. "La réforme des finances publiques, la réforme territoriale. Comment mieux organiser ce fameux millefeuille territorial dont tout le monde parle, mais personne n'arrive à s'y attaquer. Je pense que ça, c'est des réformes qu'il faut qu'on construise ensemble dans une large coalition de personnes qui sont capables d'être courageuses, de mettre en œuvre leurs idées. Mais en étant dans l'écoute de l'autre, dans l'écoute de celui qui n'est pas tout à fait d'accord, pour essayer de construire ensemble", a-t-elle dit.  "Il faut aussi avoir un dialogue avec les organisations syndicales, il faut mieux les intégrer quand nous légiférons et il faut aussi avoir un dialogue continu avec les citoyens", a insisté la députée sortante.

La députée sortante renvoie le RN et LFI dos à dos

Yaël Braun-Pivet a assuré que des discussions sont en cours, "avec Edouard Philippe, avec le MoDem, avec Les Républicains". Elle a par ailleurs renvoyé dos à dos le Rassemblement national, "qui dit 'si je gouverne, je gouvernerai seul", et La Fance insoumise "qui bordélise, qui ne respecte pas les institutions et les Français et qui veut construire contre, ou plutôt détruire."

"Les électeurs sont furieux"

Yaël Braun-Pivet a également affirmé ressentir beaucoup de colère de la part des Français rencontrés dans la rue depuis l'annonce de la dissolution de l'Assemblée nationale. "On ressent chez les électeurs beaucoup de colère, d’inquiétude", a-t-elle confié. "Ils sont assez furieux, ils ne comprennent pas bien la décision, ils ne comprennent pas l’instabilité, ils ont peur pou l’avenir du pays", a-t-elle affirmé.

À la question de savoir si Emmanuel Macron s'est coupé du lien avec les Français, la présidente de l'Assemblée nationale a répondu "Je crois, oui, je crois profondément que nous ne consultons pas assez les Français". "Il est vrai qu'on a bien souvent eu un pouvoir trop vertical", a-t-elle reconnu.