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Traversée de la Manche: Franky Zapata "n'avait pas le droit d'avoir peur"

Après son exploit, le Marseillais de 40 ans s'est exprimé devant plusieurs médias dont BFMTV. L'occasion de faire part de ses émotions, de ses remerciements et de se projeter vers de prochains défis.

Le poids d'un exploit. A peine descendu de son Flyboard après être parvenu à traverser la Manche en un peu plus d'une vingtaine de minutes ce dimanche matin, Franky Zapata s'est montré extrêmement ému et heureux, présent à St Margaret's Bay en Angleterre.

"Je me sens fatigué, j'ai besoin de vacances", a-t-il tout d'abord expliqué dans un trait d'humour, avant de livrer plus de détails sur sa traversée historique. 

"Le problème c'est que le bateau (de ravitaillement, NDLR) s'est avancé vers moi, mais on ne voulait pas tricher, je n'aurais pas fait la distance exacte. Mais j'ai réussi à couper les gaz et à me poser bien fort, je n'avais pas le droit d'avoir peur."

"J'ai toujours une part de crainte"

Interrogé sur ces dix jours qui ont séparé sa première tentative infructueuse et ce dimanche, Franky Zapata a tenu à remercier, à plusieurs reprises, ses proches. "Je remercie mon équipe, ils ont bossé avec moi 16 heures par jour, entre les autorisations, à travailler sur le ravitaillement. Je voudrais vraiment les remercier, merci à ma femme de toujours me soutenir, mes amis. J’avais peur d'atterrir mais je savais qu’ils ne me laisseraient pas tomber."

Quant à la chronologie de cette journée, l'inventeur détaille: J'ai toujours un peu peur le matin, une part de crainte, la gravité te ramènera toujours au sol. Un peu de stress que quelque chose ne se passe pas bien mais je ne savais pas dire quoi. J’avais peur de l’atterrissage sur le bateau mais ça s’est bien passé", précise-t-il encore, au micro de BFMTV. 

Il a ensuite fondu en larmes quand son jeune fils lui a dit au téléphone: "Tu es le meilleur, papa!".

Prochains défis

Star du dernier défilé du 14-Juillet, au cours duquel il avait survolé la tribune présidentielle, Franky Zapata ne sait pas encore si cet exploit va faire évoluer sa relation avec l'Armée. "C'est à eux de décider. Je suis conscient que notre produit n’est pas adapté aux forces spéciales, mais les briques de technologies développées oui. Il y a de l’intérêt pour ce genre de machines, il faut bouger des lignes, ce n’est pas évident."

"Je viens d’un autre monde, de la course de jet-ski et on n’est pas tous ingénieurs. Je faisais des produits pour le loisir mais j’ai créé une machine et tu rentres dans l’aviation. Aujourd’hui il y a des règles, il ne fait pas faire n’importe quoi et tout le monde nous a suivis", poursuit-il.

Sur ses prochains défis, le quadragénaire développe: "On a notre voiture volante à finir, pas mal de boulot à faire pour des contrats qu’on a passés. J’aimerais bien être le premier à aller surfer la poudreuse dans les nuages, c’est la prochaine étape."

Franky Zapata regagnera en fin de matinée la France, où il doit tenir une conférence de presse vers 15 heures.

Hugo Septier