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En images, un aperçu de l'exposition Paradis Naturistes au Mucem

La France est la destination la plus plébiscitée au monde pour le naturisme. Pour la première fois dans l'histoire, le Mucem y consacre une exposition événement.
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Raphaël Chatelain, Nu dans les criques levantines, juin 2021.© Raphaël Chatelain

L'exposition Paradis Naturistes au Mucem, à découvrir dès demain

« Vivre nu en communauté pour communier avec la nature serait-il le secret du bonheur et de la santé ? », questionne le Mucem. À l'heure où le naturisme prend une ampleur sans précédent, notamment en France, le musée marseillais propose un éclairage tout l'été sur cette pratique éloignée des diktats. L'exposition Paradis Naturistes, qui débutera au Mucem le 2 juillet (jusqu'au 9 décembre), questionne les enjeux du naturisme, ou plutôt « des naturismes » passés et actuels, autour de 600 photographies, films, revues, objets quotidiens, peintures, dessins, livres, estampes et sculptures. Il s'agit de la première exposition jamais dédiée au naturisme en France.

Louis Boilley, Centre Hélio-marin de Montalivet, 1965.© Fonds Louis Boilley /Karel Oliviero
Pierre Audebert, Ile du Levant, 1935, coll. Éliane Schoeffert-Audebert.© Archives Pierre Audebert

« Ôter ses vêtements est un geste de libération, une utopie de retour à une vie plus essentielle, en symbiose avec la nature et le vivant », indique Amélie Lanvin, conservatrice en chef du Mucem et co-comissaire de l'exposition. En effet, la France est la première destination touristique au monde pour les naturistes. Pourquoi ? Outre son climat clément et la diversité de ses littoraux, la France est, historiquement, favorable à cette pratique qui s'ancre dans des fondements culturels et juridiques anciens. Le naturisme a, en effet, commencé il y a déjà deux siècles. « Les premiers naturistes, contrairement à ce qu’on imagine, étaient médecins et avaient en commun un rejet de la vie urbaine et de l’industrialisation foudroyante subie par l’Europe pendant le XIXe siècle, précise Amélie Lanvin. Le naturisme est d’abord une pratique thérapeutique qui invite à fortifier son organisme au contact des éléments naturels : bain d’eau, air pur, exposition au soleil, alimentation végétale et soins par les plantes. » La pratique a ensuite évolué vers des préoccupations plus hédonistes liées au plaisir d'évoluer librement dans la nature.

Club gymnique de France (CGF), vers 1930.© Club gymnique de France

Le naturisme s'est, bien-sûr, implanté à Marseille, cité méditerranéenne de premier rang et destination touristique en vogue depuis plusieurs années. « Pour un musée de société comme le Mucem, il paraissait évident et nécessaire de se pencher sur ce fait de société et sur son histoire, d’autant que ce sujet est totalement inédit en France, où jamais aucune exposition n’a encore été organisée autour de ces questions », explique Amélie Lavin. Le commissariat de l'exposition Paradis Naturistes est assuré par Amélie Lanvin, Bernard Andrieu, philosophe, professeur au sein de l’Institut des sciences du sport et de la santé de Paris, et divers cadres de la Villa Noailles à Hyères.

Archives de la famille Miesseroff, années 1960. Don d'un adhérent aux Libres Culturistes de Provence.© Don d’un adhérent aux LCP – Droits réservés / collection Lola Miesseroff

Paradis Naturistes, du 3 juillet au 9 décembre 2024, au Mucem, à Marseille. Les plus impatiens pourront découvrir l'exposition en avant-première le 2 juillet à apartir de 16h.

Paul Oltra, Bâtiment nouveau avec piscine au centre, Port Ambonne, Centre hélio-marin Oltra, entre 1968 et 1971. Collection Marie-Hélène Oltra.© Collection Marie-Hélène Oltra