Jean-Paul Belmondo, ses cascades en quelques clichés iconiques
Suspendu à une gouttière à s’en briser les poignets, escaladant le toit des Galeries Lafayette, ou les jambes dans le vide au-dessus de Venise, Jean-Paul Belmondo a réalisé les cascades les plus folles du cinéma des années 60.
Ancien boxeur, Belmondo a le goût du risque et un penchant pour le sport. Cette attirance pour les acrobaties remonte à loin, déjà petit, dans l’appartement parisien de ses parents à Denfert-Rochereau, il passait d’une fenêtre du cinquième étage à une autre « pour s’amuser » disait-il, sous les yeux désespérés de sa mère. Renvoyé de l’École Alsacienne, Belmondo, élève dissipé et bagarreur, est contraint de quitter l’établissement sans son certificat d’étude primaire, mais s’inscrit au Conservatoire d’art dramatique et imagine son futur au théâtre. Propulsé au cinéma avec le succès fulgurant du film de Jean-Luc Godard À bout de souffle, qui devient une œuvre emblématique de la Nouvelle Vague, Belmondo surnommé Bébel réalisera ses cascades lui-même dans plus de 80 films. Découverte des anecdotes derrière ses cascades les plus folles qui lui ont valu plusieurs blessures.
Lors d’une course-poursuite à Brasilia, l’acteur se retrouve contraint d’entrer dans des immeubles en construction. Il se retrouve accroché à un câble à quarante mètres du sol et passe d’un immeuble à un autre à la force de ses bras.
Dans les rues d’Athènes, Belmondo court sur le toit des voitures qui roulent à 60 kilomètres à l’heure pour s’accrocher à un bus, le tout sans système de sécurité. De quoi effrayer les producteurs tenus en haleine pendant plus de 12 minutes par prise.
Le long-métrage met en vedette le personnage d’un commissaire de police qui traque un tueur en série terrorisant la capitale française. Jean-Paul Belmondo a réellement mis sa vie en péril sur ce tournage dans lequel il enchaîne les cascades aussi impressionnantes les unes que les autres. Les scènes de poursuite sur les toits lui valent une main droite déchirée et un bras fêlé pendant la cascade sur le toit des Galeries Lafayette dont près de 400 mètres carrés de toiture ont dû être reconstruits.
Incarnant un cascadeur de cinéma, Bébel se jette dans les escaliers à plusieurs reprises pour capturer la meilleure prise. Le réalisateur Claude Zidi lui demande alors de se relever au cours de sa chute, avant d’atterrir aux pieds des escaliers. L’acteur tente une énième fois sa cascade des tonneaux sur les marches du Sacré-Cœur, mais se tord violemment la cheville. Au bilan : une déchirure à la jambe et une cheville foulée.
Belmondo, accroché par les bras au trapèze relié à un hélicoptère, réalise la cascade la plus impressionnante du film, les jambes dans le vide survolant Venise en sous-vêtement à pois rouges.
Dans le film de Jacques Deray, Bébel n’hésite pas à sauter depuis un hélicoptère sur le bain de soleil arrière d’un Tullio Abbate en pleine mer. Comme un hommage à Steve McQueen décédé trois ans auparavant et connu pour ses cascades automobiles et motorisées, Belmondo est pris dans une course poursuite nerveuse.