7 idées pour un plafond qui se démarque

1. Les poutres anciennes géométriques 

Pour cette famille férue d’art et de design, l’aménagement de cet appartement Rive gauche a été l'occasion de réunir en un même endroit leurs influences éparses. L’équilibre de l’ensemble réside en un juste mélange entre tradition et modernité. Les poutres qui ornent le plafond en sont l’exemple : datant du XVIIe, elles se révèlent être d’une grande modernité. Leur disposition géométrique confère structure et rigueur au reste de la pièce. Bien que haut, ce plafond apporte chaleur et convivialité à la pièce. Le salon, organisé autour d’une cheminée créée par le décorateur Pierre Yovanovitch, est composé d’une table basse des années 1940, une paire de  fauteuils américains de William Haines, un fauteuil rouge de la galerie Eric Philippe ainsi qu’un ensemble de canapés réalisé par Jean-Louis Bloch. Lampadaire (Carl Auböck), suspension (Stilnovo).

2. Des corniches comme un hommage

C’est à Milan qu’a étudié l’architecte d’intérieur Hannes Peer, c’est aussi à Milan qu’il a choisi de résider et d’y fonder son studio. Imprégné de culture milanaise, il a fait l’acquisition d’un appartement aux nombreuses références de grands maîtres milanais. Quand ce ne sont pas les maîtres eux-mêmes qui parsèment leurs créations dans l’espace, c’est Hannes Peer qui leur rend hommage. Ainsi le plafond est composé d’hexagones en référence à ceux imaginés à la Villa Necchi Campiglio par l’architecte Piero Portaluppi. « C’est un hommage à Portaluppi qui avait à son tour repris les plafonds des Tudor, car Milan a une culture internationale, avec ses propres superpositions qui vont jusqu’au néoclassique. C’est aussi cette histoire que j’ai voulu raconter. » La porte en vitrail a été dessinée par Hannes Peer, devant est disposée une madone française en terre cuite du XVIIIe. Les chaises sont signées Willy Rizzo tandis que lustre Mobile est une création de Hannes Peer (Nilufar Gallery), tout comme le tableau White Canvas Deconstructed.

3. Des chevrons nippons 

À Bastille, dans l’ancienne demeure du couturier Kenzo, l’architecte Kengo Kuma a repensé une maison pour en faire un lieu de vie aux références nippones. Lové au cœur de Paris, l’espace réparti sur trois étages comprend une vingtaine de pièces, avec en point d’orgue un jardin japonais. Pour les nouveaux propriétaires, passionnés d’Asie, il y a insufflé toutes les clés d’un paradis japonais en ville. L’omniprésence du bois clair et l’aménagement minimaliste procure à l’espace une grande sérénité. Dans le séjour, les fins chevrons qui composent le toit en pente reprennent l’horizontalité des marches d’escalier qui mènent vers la salle à manger. Chaque pièce de bois est similaire et est disposée de manière répétitive : « Lorsqu’on répète une même dimension, un même espacement, un même détail, cela devient comme des notes qui génèrent une musique », confie l’architecte. Sur la table basse est disposé un vase Ikebana de Jaime Hayon (Fritz Hansen chez Silvera). Fleurs (Muse).

4. Des fresques du XIXe siècle

Dans les Pouilles, plus précisément à Gagliano del Capo, se cache un palais XIXe où fresques et vieilles pierres cohabitent en un joyeux mélange. Ajoutez-y de nombreuses créations contemporaines et vous obtenez un centre culturel reconnu qui abrite les œuvres de jeunes artistes tels que Roberto Cuoghi, Nicolas Party ou Alexandra Karakashian. Aidé par Palomba Serafini Associati, l’héritier du domaine, Francesco Petrucci, a modifié l’espace en faisant tomber des murs ou en créant des salles de bain. Plongée dans un autre temps, l’enfilade de pièces de réception a conservé ses fresques et sols XIXe, restaurés, mais vidées de tout mobilier, tel une ode à l’absence. Dans l’ancien salon, sous des fresques aux couleurs vives, les bibliothèques en bois ont été conservées et repeintes.

5. Un plafond quadrillé

C’est à Paris que la décoratrice Anne-Sophie Pailleret s’est aménagée un chaleureux intérieur pour passer du temps en famille, mais aussi y travailler. Dans une gamme de brun – marron, caramel, pêche ou bois de rose –, elle mélange matériaux – bois, pierre, cuir, céramique –  mais aussi imprimés graphiques, animaliers… Dans un juste équilibre, elle insuffle une véritable identité à son appartement, riche en détails et en matériaux de qualité. Ne laissant rien au hasard, elle signe elle-même le plafond. Ainsi dans le couloir, en marqueterie de bois, dans le salon, blanc quadrillé de lignes bordeaux, reprenant les coloris de la pièce. De part et d’autre du canapé vintage recouvert de tissu (Manuel Canovas), sont disposées des consoles en céramique de Guy Honoré. À droite, figure un fauteuil en bois cintré (Giorgetti) tandis qu’au fond, une bibliothèque tapissée de cuir (Giobagnara). De chaque côté, figurent des œuvres en papier d’Antonin Anzil.

6. Des poutres modernisées

Situé dans le Marais, l’appartement Ambroise est un concept lancé par Amélie Maison d’Art. Entre location de luxe et galerie d’art, vous pouvez, le temps d’un séjour, y dormir… et pourquoi pas acheter les œuvres par la suite. Pour la rénovation et l’aménagement intérieur, la galerie a fait appel à Rebecca Benichou, fondatrice de l’agence Batiik Studio. L’architecte y a conservé les éléments principaux et décidé, afin de mettre en valeur les œuvres d’art, de peindre les murs en blancs. En plus de mettre l’accent sur les pièces, cela rend aussi justice au plafond qui est mis en avant puisque les poutres ont été conservées foncées mais les espaces entre elles peints en blanc. Le tableau est signé Frédéric Heurlier Cimolai (Amélie Maison d’Art), à côté figure une applique (Amande Haeghen). La table (Christophe Delcourt). Tapis (The Socialite Family).

7. Un esprit couture 

À Paris, dans le Xe arrondissement, existe une demeure hors du temps. Son propriétaire, Corrado De Biase, créateur de chaussures, a métamorphosé un appartement rue de Paradis pour en faire une demeure propice au dépaysement et à l’enchantement. L’esprit couture règne dans tout l’appartement où chaque détail a été savamment pensé et personnalisé par les envies folles du créateur comme ce plafond à larges rayures noires et blanches. À la fois composé de corniches et de moulures, il est  décoré d’un motif géométrique bicolore noir et blanc, comme un rappel du sol, lui aussi à motifs colorés. Le canapé Tufty Time est une création de Patricia Urquiola (B&B Italia) tapissé de velours léopard (Nobilis). Fauteuil en céramique des années 1950-1970 (Galerie Vauclair). Lustre « soleil » (Galerie Glustin).