En exprimant ses regrets à propos de l’intervention militaire en Libye, le président américain confirme sa singularité : sa grande méfiance vis-à-vis de l’usage inconsidéré de la force.
En refusant in extremis de bombarder le régime de Damas en 2013, Barack Obama aurait encouragé l’usage de la force sur la scène internationale. Un constat un peu simpliste.
Loin d’être contradictoires, la défense des droits de l’homme et le réalisme politique vont de pair. Si l’UE ne veut pas se transformer en puissance inutile, elle a tout intérêt à en prendre acte.
Elena Astafieva, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Pour mieux comprendre la politique russe dans les pays du monde arabe, il faut l’inscrire dans la longue durée. Et étudier ce qu’à l’époque tsariste on appelait « la question d’Orient ».
Après s’être longtemps montrée intransigeante avec l’Iran, la France a tout intérêt aujourd’hui à engager une politique de coopération approfondie avec Téhéran.
Après un essai nucléaire et à un tir de fusée, Pyongyang dit avoir miniaturisé des têtes nucléaires. Une fuite en avant qui vise surtout à consolider le régime autour d'un « nationalisme nucléaire ».
Clément Therme, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
La visite du président Rouhani à Paris illustre la réintégration progressive de Téhéran sur la scène internationale. Mais la normalisation en cours est encore fragile, notamment sur le plan intérieur.
Signé sous l’égide de Bruxelles en août dernier, l’accord de normalisation des relations entre la Serbie et le Kosovo provoque paradoxalement de fortes tensions. Il est urgent de sortir de l’impasse.
Délaissant l’idée gaullienne de grandeur, la France renoue avec une politique étrangère fondée d’abord sur la puissance. Or soft power et hard power n’ont jamais fait bon ménage.
Après les attentats de Paris, l’Allemagne et surtout la Grande-Bretagne ont décidé de s’engager militairement davantage au Levant. Sans créer une réelle dynamique au sein de l’Union européenne.
Discuter avec Bachar al-Assad : l’hypothèse n’est plus taboue. Mais pourquoi le paria, voire le diable de 2012, est-il désormais considéré comme un interlocuteur possible ?
Clément Therme, École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS)
Malgré les pressions de l'influent lobby pro-israélien à Washington, l'accord sur le nucléaire iranien voulu par Barack Obama a passé l'obstacle du Congrès. Mais Israël n'a pas dit son dernier mot.
En Ukraine comme en Syrie, le Kremlin obtient des résultats opposés à ce qu’il escomptait. Poutine n’est peut-être pas le génie que décrivent hâtivement ses relais d’influence et des commentateurs.
Depuis les printemps arabes de 2011, la crise syrienne et l’émergence de Daech en Irak, puis en Syrie, ont accéléré un processus de transformation profonde du Moyen-Orient. Celui-ci a affecté non seulement…
Que faire en Syrie? Négocier avec Assad? Bombarder Daech et Damas? Chacun a son idée sur ce qu'il aurait fallu faire et des solutions toutes faites pour résoudre une équation complexe.