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Procès Sayer

Pierre-Guillaume Sayer et trois autres Métis de la Colonie de la Rivière Rouge comparaissent le 17 mai 1849 devant la Cour générale des sessions trimestrielles d'Assiniboia dans le cadre du procès Sayer.

Pierre-Guillaume Sayer et trois autres Métis de la Colonie de la Rivière Rouge comparaissent le 17 mai 1849 devant la Cour générale des sessions trimestrielles d'Assiniboia dans le cadre du procès Sayer. Ils sont accusés d'avoir enfreint la charte de la Compagnie de la Baie d'Hudson (CBH) en faisant le commerce illégal des fourrures. Dirigés par un comité ou un conseil dont fait partie Louis Riel père, 300 Métis armés se réunissent près du tribunal. Un marchand important, James Sinclair, ancien trafiquant indépendant et prétendu chef des Sang-Mêlés, représente Sayer à titre d'avocat. Un jury formé de sept anglophones et de cinq francophones entend la preuve, qui établit la culpabilité de Sayer, mais révèle que la CBH encourage les marchands itinérants dans les régions frontalières. À la suite de la plaidoirie du juge municipal Adam Thom, le jury délibère et déclare Sayer coupable, mais il recommande la clémence. Le commandant John Ballenden, de la CBH, est satisfait du verdict. Il demande qu'aucune peine ne soit imposée et retire les accusations contre les trois autres inculpés. Lorsque Sayer et ses compagnons sont relâchés par le tribunal, ils sont accueillis joyeusement par des salves et par le cri : « Le commerce est libre! ». À son grand dépit, la CBH voit sa victoire juridique se transformer en revers commercial. Par la suite, elle est forcée d'opposer aux trafiquants indépendants une concurrence efficace plutôt que les articles de sa charte.