Conseil pour le d�pistage du cancer du col de l�ut�rus et la prise en charge des femmes d�pist�es positives :
Le conseil est un pr�alable essentiel au d�pistage, car il aide les femmes � d�cider en toute connaissance de cause. Quand une femme se pr�sente dans un centre de d�pistage, il faut lui expliquer l�int�r�t du d�pistage du cancer du col de l�ut�rus, le d�roulement de l�examen, ses effets �ventuels, et les options de traitement simple et sans danger des anomalies du col de l�ut�rus. Il est important de lui expliquer qu�un r�sultat n�gatif du test VPH signifie qu�elle a un risque quasi inexistant de d�velopper un cancer du col de l�ut�rus dans les 5 � 10 ans � venir, mais qu�elle doit refaire r�guli�rement un test VPH.
Comme la plupart des femmes qui se rendent dans les centres de d�pistage ne pr�sentent pas de sympt�mes, il est essentiel de leur expliquer correctement ce qu�impliquent les r�sultats du test. Le manque d�informations ad�quates peut susciter une r�action psychologique n�gative en cas de test VPH positif et entrainer un refus du diagnostic et du traitement. Un conseil efficace permet d�am�liorer la participation des femmes non seulement au d�pistage, mais aussi aux visites de suivi ult�rieures. De plus, les �changes en t�te-�-t�te aident les femmes � surmonter leur g�ne et leur peur de l�examen gyn�cologique.
Question 1: Qu�est-ce que le conseil ?
Le conseil est un �change bilat�ral, men� en t�te-�-t�te et de mani�re confidentielle, entre un prestataire de soins et un individu concernant toute question relative � la sant�, dans le cas pr�sent sur le d�pistage du cancer du col de l�ut�rus et la prise en charge des femmes d�pist�es positives, pour aider celles-ci � d�cider en toute connaissance de cause et motiver leur participation aux soins.
Question 2: Pourquoi le conseil est-il n�cessaire ?
- La plupart des femmes qui se rendent dans les centres de d�pistage ne pr�sentent pas de sympt�mes. Il faut donc leur expliquer ce qu�impliquent les r�sultats du test.
- Il est indispensable d�informer les femmes sur la pr�vention du cancer du col de l�ut�rus (avec notamment le d�pistage pour les femmes et la vaccination contre le VPH des adolescentes), l�importance d�aller se faire d�pister m�me en l�absence de sympt�me (pour la d�tection pr�coce), et le traitement des l�sions pr�canc�reuses pour que ce cancer puisse �tre �vit�.
- Les femmes sont parfois g�n�es de devoir subir des examens gyn�cologiques et beaucoup ont peur des proc�dures et des tests de d�pistage.
Le conseil est n�cessaire pour :
- Eduquer et informer les femmes en leur donnant des renseignements pr�cis et appropri�s sur la pr�vention du cancer du col de l�ut�rus, les tests de d�pistage et la prise en charge ult�rieure des patientes d�pist�es positives;
- Dissiper les doutes et les inqui�tudes de la femme (ainsi que ceux de son partenaire ou des membres de sa famille) au sujet du d�pistage du cancer du col de l�ut�rus et du traitement ult�rieur, le cas �ch�ant;
- Aider la femme � d�cider librement et en toute connaissance de cause, selon ses besoins et le contexte;
- Faciliter l�adh�sion de la femme aux d�cisions b�n�fiques prises pour sa sant� avant et apr�s le d�pistage;
- Motiver la femme � participer aux soins conform�ment aux d�cisions prises en toute connaissance de cause.
Le conseil pr�sente plusieurs avantages :
- Le conseil individuel en t�te-�-t�te, donn� par des conseillers ou des agents de sant�, encourage les femmes � se faire d�pister et � suivre les recommandations concernant une prise en charge ult�rieure, si n�cessaire.
- Des informations pr�cises sur les cons�quences de l�absence de d�pistage ou d�un r�sultat positif au test de d�pistage, et sur l�existence de traitements efficaces et sans danger, aident les femmes � surmonter des ressentis n�gatifs.
- Le conseil permet une meilleure adh�sion des femmes aux services de d�pistage et de traitement, am�liore leur moral et renforce leur estime de soi en leur permettant de d�cider par elles-m�mes.
- Le conseil permet aussi de donner l�assurance aux femmes d�pist�es n�gatives qu�elles ont tr�s peu de risque de d�velopper une l�sion pr�canc�reuse ou canc�reuse dans un avenir proche.
- Les femmes dont le test de d�pistage est normal (r�sultat n�gatif) doivent �tre inform�es de la n�cessit� de revenir se faire d�pister au bout du d�lai conseill�.
Question 3: Quelles sont les qualit�s d�un bon conseiller ?
Un bon conseiller doit se comporter de la mani�re suivante :
- Se pr�senter et inviter la femme � s�assoir confortablement.
- S�adresser � la femme par son nom de famille.
- Veiller � l�intimit� et � la confidentialit� de l�entretien. Permettre au conjoint ou � la famille d�asssiter � la s�ance de conseil si la femme le souhaite.
- Avoir une bonne capacit� d��coute. Ecouter ce que la femme a � dire et l�inciter � exprimer ses inqui�tudes sans l�interrompre.
- Encourager la femme � poser des questions et lui r�pondre de fa�on calme et rassurante.
- Privili�gier les questions ouvertes (c�est � dire commen�ant par qui, quoi, o�, quand, pourquoi ou comment) afin d�inciter la femme � r�pondre de fa�on plus pr�cise et plus compl�te. Si n�cessaire, poser ponctuellement au cours de l�entretien des questions ferm�es (c�est-�-dire auxquelles on r�pond par oui, non ou par un seul mot).
- Employer un vocabulaire simple que la femme comprendra facilement et qui ne la mettra pas mal � l�aise. Reformuler le message plus simplement en termes non scientifiques si elle n�a pas compris certains points.
- Eviter autant que possible les termes m�dicaux et techniques.
- Parler � la femme de fa�on aimable, �tablir une relation cordiale et encourager une communication r�ciproque.
- Paraphraser ce que la femme a dit permet au conseiller de s�assurer qu�il l�a bien comprise.
- Demander � la femme de r�p�ter de temps en temps les principaux points discut�s pendant l�entretien pour s�assurer qu�elle les a bien compris.
- Pratiquer une communication non verbale positive, comme un hochement de t�te ou un sourire, et maintenir le contact visuel tout au long de l�entretien, si appropri� au plan culturel.
- Etre r�ceptif aux consid�rations d�ordre culturel et religieux.
- Utiliser des photos, des mod�les et des sch�mas pour expliquer les principes pendant l�entretien.
- Remettre � la femme des informations �crites (si documents disponibles et adapt�s) pour qu�elle se souvienne des instructions.
- Etre conscient qu�un faible niveau d�information, doubl� d�un manque de communication entre professionnel de sant� et patiente, peut avoir des r�percussions psychologiques n�gatives chez les femmes dont les r�sultats du test de d�pistage sont anormaux (d�pistage positif).
Question 4: Quelles sont les diff�rentes strat�gies de conseil ?
- Il existe trois strat�gies de conseil que le conseiller ou l�agent de sant� peut adopter pour informer les femmes sur le d�pistage du cancer du col de l�ut�rus?:
- Conseil individuel :
- Il s�agit d�un entretien individuel entre le conseiller ou l�agent de sant� et la femme.
- Il est men� en priv� et permet au conseiller de r�pondre aux questions intimes et aux besoins sp�cifiques de la femme.
- Conseil aux couples :
- Il est men� en pr�sence du partenaire ou de l��poux, si la femme le souhaite.
- Il permet au conseiller de dissiper les doutes et les inqui�tudes du couple sur la pr�vention, le d�pistage et le traitement du cancer du col de l�ut�rus.
- Il facilite la communication au sein du couple.
- Il permet au partenaire ou � l��poux d�apporter son soutien � la femme au moment de d�cider d�un d�pistage ou d�un traitement, si n�cessaire.
- Conseil en groupe :
- Il consiste � donner des informations � un groupe de femmes, soit dans la salle d�attente du centre de sant�, soit au sein m�me de la communaut�.
- Il permet d��duquer des groupes de femmes, de les sensibiliser au d�pistage et de les encourager � venir se faire d�pister.
- Cette strat�gie permet d�optimiser au mieux le temps consacr� au conseil en suscitant une prise de conscience g�n�rale chez les femmes concernant le cancer du col de l�ut�rus, les tests de d�pistage et les techniques simples de traitement en cas de d�pistage positif.
- Il permet de lutter contre les pr�jug�s et les id�es fausses sur le cancer du col de l�ut�rus, le d�pistage et le traitement.
- Chaque strat�gie pr�sente des avantages et des inconv�nients. C�est aux conseillers et aux agents de sant� de juger s�il est pr�f�rable d�utiliser une strat�gie plut�t qu�une autre ou une combinaison de deux ou plusieurs strat�gies.
- L�utilisation d�une combinaison de ces strat�gies d�pend des protocoles nationaux, du flux de patients au centre de sant�, du personnel et du souhait de la femme.
![](https://screening.iarc.fr/HPVpic/9.1.1 Individual counseling.jpg) ![](https://cdn.statically.io/img/screening.iarc.fr/HPVpic/counseling.jpg)
Pr�jug�s et id�es fausses sur le cancer du col de l�ut�rus, le d�pistage et le traitement:
Il existe de nombreux pr�jug�s et id�es fausses concernant les causes, la pr�vention et le traitement du col de l�ut�rus. Ces pr�jug�s et ces id�es fausses dissuadent les femmes d�aller consulter les services de d�pistage et de prise en charge pour ce cancer. Il est donc important de les comprendre pour permettre au conseiller ou � l'agent de sant� de les combattre efficacement en donnant des informations pr�cises aux femmes, ainsi qu�aux membres de leur famille lors des s�ances de conseil.
Ci-dessous, une vid�o pr�sente une s�rie de pr�jug�s et d�id�es fausses sur le cancer du col de l�ut�rus en leur opposant des faits que le conseiller ou l�agent de sant� peut utiliser lors des s�ances de conseil. Cliquer ici pour t�l�charger les pr�jug�s et les id�es fausses � propos du cancer du col de l�ut�rus.
Etapes du conseil pr�-d�pistage :
Commencez par saluer poliment la femme (et son �poux ou son partenaire, si pr�sent) et pr�sentez-vous. Faites en sorte que la femme se sente � l�aise, en veillant � ce qu�il y ait suffisamment d�intimit� et en d�butant l�entretien par les amabilit�s habituelles (par exemple : comment allez-vous ?). Donnez ensuite les informations suivantes :
- Position du col de l�ut�rus dans le corps de la femme
- Causes et facteurs de risque pour le cancer du col de l�ut�rus
- Int�r�t du d�pistage du cancer du col de l�ut�rus
- Le test VPH et son d�roulement
- Les r�sultats du test VPH et ce qu�ils impliquent
- Tests ou examens compl�mentaires que la femme devra subir en cas de test positif
- Techniques de traitement simple et sans danger disponibles, le cas �ch�ant
- Importance des visites de suivi m�me apr�s traitement
- Si le test est n�gatif, il est important de le refaire r�guli�rement selon le d�lai conseill� pour �viter le cancer du col de l�ut�rus.
Evitez autant que possible les termes scientifiques. Encouragez la femme � poser des questions et r�pondez de fa�on rassurante aux inqui�tudes qu�elle pourrait exprimer. Si possible, utilisez des supports visuels sous forme d'affiches, de brochures et de d�pliants. Rassurez la femme sur le fait que son intimit� sera pr�serv�e durant l�examen et que les r�sultats du test resteront confidentiels. Enfin, si les directives du programme l�exigent, obtenez son consentement �clair� pour le d�pistage. Terminez la s�ance de conseil en la remerciant (ainsi que son �poux ou son partenaire, si pr�sent).
La section suivante pr�sente le recueil des ant�c�dents avant le d�pistage.
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