Objectif:: Estimer la prévalence, les comorbidités et l’utilisation des services des personnes souffrant des troubles du spectre de l’autisme (TSA) d’après les données du Système intégré de surveillance des maladies chroniques du Québec (SISMACQ).

Méthodes:: Nous avons inclus tous les résidents de 24 ans et moins admissibles au régime d’assurance-maladie qui étaient au Québec au moins 1 journée entre le 1^er janvier 1996 et le 31 mars 2015. Pour être considérée comme souffrant de TSA, une personne devait avoir au moins une confirmation d’un médecin ou un registre des congés d’hôpitaux de 2000 à 2015 indiquant l’un des codes suivants du diagnostic de TSA: les codes 299,0 à 299,9 de la CIM-9 ou leurs équivalents de la CIM-10.

Résultats:: Le SISMACQ indique que la prévalence des TSA a augmenté régulièrement au cours des 10 dernières années pour toucher approximativement 1,2% (n = 16 940) des enfants et des adolescents âgés de 1 à 17 ans, en 2014-2015. La même prévalence a été obtenue à l’aide des données du ministère de l’Éducation. Les comorbidités médicales communes étaient notamment les anomalies congénitales du système nerveux, particulièrement dans la première année de vie. La prévalence de la comorbidité psychiatrique était beaucoup plus élevée, spécialement les troubles mentaux communs comme l’anxiété et le trouble de déficit de l’attention avec hyperactivité. Les enfants et les adolescents souffrant de TSA faisaient en moyenne 2,3 visites médicales par année, comparativement à 0,2 dans la population générale. Entre 18 et 24 ans, les besoins de santé mentale des personnes souffrant de TSA étaient satisfaits moins par des spécialistes médicaux et davantage par des omnipraticiens.

Conclusion:: L’information tirée de cette base de données pourrait soutenir et surveiller le développement d’une meilleure coordination des services médicaux et des soins partagés pour répondre aux besoins sans cesse changeants des patients et des familles avec le temps.