Onagre à fruits tordus : rétablissement des espèces en péril

Réserve de parc national des Îles-Gulf

Vous ne verrez probablement jamais l’onagre à fruits tordus (Camissonia contorta) en personne. Cette plante est petite et rare. Elle vit dans un écosystème fragile qui ne supporte pas d’être piétiné.

Même si vous ne la voyez jamais, vous pouvez toujours l’aider. Apprenez-en plus sur l’onagre à fruits tordus et sur le travail que fait Parcs Canada pour la sauver.


Trois raisons d’aimer l’onagre à fruits tordus :

1. Elle est presque une sans-abri
Photo : Pippi Lawn

Une espèce en voie de disparition, l’onagre à fruits tordus, vit uniquement dans quelques rares endroits au Canada. L’un de ces endroits se trouve sur l’île Sidney, dans la réserve de parc national des Îles-Gulf. Le développement, les plantes envahissantes et les activités récréatives sur les dunes ont chassé cette plante rare de la majorité des endroits où elle vivait.

2. C’est une survivante

Cette plante n’a pas une vie facile, car elle pousse dans le rude écosystème sableux côtier. Sa durée de vie doit être courte pour survivre aux tempêtes hivernales et aux sécheresses estivales. Elle germera et poussera pendant quelques mois au printemps sous la forme d’une plante tentaculaire et tordue avant de laisser tomber ses graines sur le sable, puis de mourir.

3. Elle a de puissants adversaires

Le genêt à balais et l’ammophile des sables ont envahi de nombreux endroits sablonneux où vivait autrefois l’onagre à fruits tordus. Les racines de ces plantes introduites maintiennent le sable trop fermement, ce qui élimine les espaces ouverts où les graines de la minuscule onagre à fruits tordus avaient l’habitude de germer.


Trois façons de prendre soin de l’onagre à fruits tordus :

1. Faire de la place

La flèche Sidney a été tellement étouffée par des plantes envahissantes (introduites d’Europe) que les plantes indigènes en ont été chassées. C’était comme une maison surpeuplée où on n’arrive plus à rien trouver. Il est temps de faire le ménage!


Mesures prises par Parcs Canada : 

Nous avons organisé un vaste effort de restauration sur plusieurs années pour enlever les plantes envahissantes de la pointe de la flèche Sidney qui rappelle la forme d’une larme, d’où son surnom anglais de « teardrop ». Le personnel et les bénévoles ont travaillé dur pendant des milliers d’heures. Ils ont déterré des genêts à balais et des ammophiles des sables et les ont empilés pour les brûler.

Une fois les plantes envahissantes enlevées, les plantes indigènes ont commencé à revenir dans l’écosystème sableux côtier.

Mesures que vous pouvez prendre : 

Communiquez avec nous si vous souhaitez éprouver la satisfaction personnelle de vous porter volontaire pour sauver un écosystème menacé.

Information sur le bénévolat à la réserve de parc national des Îles-Gulf

2. Semer les graines

L’enlèvement des plantes envahissantes n’était qu’une partie du travail de restauration nécessaire pour ramener l’onagre à fruits tordus à la flèche Sidney. Elle avait besoin d’un coup de pouce supplémentaire.


Mesures prises par Parcs Canada : 

Les scientifiques du parc ont ramassé des graines et les ont cultivées dans une pépinière au lieu historique national Fort-Rodd Hill, tout près. 

Pour recréer les conditions naturelles de pousse de la plante, les employés ont rempli un lit de pépinière presque uniquement de sable. Ce fut suffisant. Une gigantesque onagre à fruits tordus a fleuri à la pépinière et produit plus d’une livre de graines!

Nous avons planté des millions de ces graines dans la réserve de parc national des Îles-Gulf. De denses prairies d’onagre à fruits tordus recouvrent maintenant certaines parties de la flèche Sidney.

Mesures que vous pouvez prendre : 

Cultivez des plantes indigènes sur votre patio, dans votre cour et dans votre jardin. Vous rendrez les abeilles, les papillons et les oiseaux très heureux.

3. Respecter la ligne

Malheureusement, les humains et les chiens représentent une menace pour les plantes de l’écosystème sableux côtier comme l’onagre à fruits tordus. Nous pouvons, sans le savoir, piétiner les minuscules plantes.


Mesures prises par Parcs Canada : 
Nous avons construit une clôture avec des poteaux et des cordes autour du site de restauration. Nous avons aussi installé des panneaux informant les visiteurs du projet et leur demandant de respecter les clôtures et de ne pas entrer dans la zone fermée. 
Mesures que vous pouvez prendre : 

Lors de la remontée océanique le long de la plage, l’eau laisse une ligne de bois flotté et d’algues. La plus haute ligne marque la marée haute.

Cette ligne trace la limite entre la partie de la plage de sable que vous pouvez utiliser (avec votre chien en laisse) et la partie supérieure de la flèche dont vous devez vous éloigner pour protéger les plantes et animaux rares.

Pour en savoir plus sur l’onagre à fruits tordus et le rétablissement des espèces en péril ::

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