Comme d'autres pays européens, le Luxembourg constate que son eau potable contient un produit chimique persistant: le TFA. Voici les explications.

L'eau potable est "le produit alimentaire le plus contrôlé au Luxembourg et en Europe". C'est la réaction de l'État luxembourgeois après la diffusion il y a plusieurs semaines d'un rapport inquiétant : celui-ci met en évidence une contamination de l'eau du robinet par le TFA (l'acide trifluoroacétique, ndlr). Un produit chimique qui se développe par la dégradation de plusieurs substances, et dont la spécificité est de s'accumuler dans l'environnement sans se dégrader. "De plus, le TFA est très soluble dans l'eau et peut se propager rapidement via le cycle de l'eau, le rendant ainsi très mobile."

Dans l'Alzette, la concentration dépasse les 1.000 ng/l, pouvait-on lire dans le rapport publié en mai. Et plus de 900 ng/l dans les eaux souterraines luxembourgeoises. Mais ces "résultats préliminaires doivent encore être consolidés" répondent le ministère de l'Environnement et l'Administration de la gestion de l'eau.

Ces derniers surveillent la présence de TFA dans l'eau potable du Luxembourg "depuis 2023", précise un communiqué. "Les concentrations mesurées jusqu'à présent dans l'environnement sont, d’après les connaissances actuelles, sans danger pour l'être humain."

Selon l’avis de la Direction de la santé, l’eau du robinet ne présente donc pas de risque pour la santé humaine et "peut être considérée comme sûre pour les consommateurs et consommatrices".

Selon le ministère l'Administration, plus de 6.000 analyses sont effectuées chaque année au Luxembourg, faisant de l'eau potable "le produit alimentaire le plus contrôlé au Luxembourg et en Europe". Le Luxembourg plaide pour des valeurs limites harmonisées au niveau européen pour le TFA, prenant en compte les propriétés moléculaires de cette substance.