Post de Nicolas Froissard

Kathrine Switzer est la première femme à avoir couru officiellement un marathon. C’était à Boston alors que la fédération américaine d’athlétisme interdisait aux femmes les courses sur route. À l'époque elles étaient partout largement exclues des sports d'endurance, parce qu’elles n'auraient pas assez d'endurance pour courir, que cela pourrait faire tomber leur utérus ou les masculiniserait… Malgré ces préjugés, Kathrine s'entraîne dur et, avec l'aide de son coach Arnie Briggs, parvient à se préparer pour le marathon de Boston de 1967. Elle avait 20 ans. Inscrite avec ses initiales pour ne pas attirer l’attention - K.V. Switzer - elle prend le départ avec le dossard 261 qui est devenu mondialement un symbole de la lutte pour les droits des femmes. Pendant la course un organisateur tente de la faire sortir de la compétition (photo). Mais, défendue par son entraîneur et d’autres participants, elle continue et termine en 4 heures et 20 minutes. Cet événement devient un acte politique majeur et Switzer se bat par la suite pour l'inclusion des femmes dans les marathons, obtenant en 1972 l'ouverture officielle du marathon de Boston aux femmes. Sa plus grande réussite est d'avoir contribué à l'inclusion des marathons féminins aux Jeux olympiques de 1984. Aujourd'hui, Kathrine Switzer, 77 ans, est conférencière, autrice et commentatrice sportive. Elle continue de promouvoir les droits des femmes et l'égalité des sexes dans le sport. Elle a fondé l'organisation à but non lucratif 261 Fearless, qui encourage et soutient les femmes partout dans le monde à travers la course à pied et l’éducation. #DenonceTesHeroines

La petite Andréa, 8 ans, qui a inspiré et guidé ses parents dans la mise en œuvre du formidable projet Les bobos à la ferme - Le Laboratoire de répit a rejoint les étoiles le 14 mai dernier. Et comme tout est extraordinaire dans cette histoire, elle nous quittait le lendemain de la visite de la ministre chargée des personnes en situation de handicap (photo) au sein de ce lieu qui permet aux aidants d’un proche en situation de handicap de souffler un peu, de se rencontrer, de mieux faire connaître leur quotidien à une société qui ne prend pas suffisamment en compte leur situation. Tristesse. Mais tout est aussi beau, porteur d’espoir, utile socialement, magnifiquement inspirant dans ce qu’ont bâti Elodie D'ANDREA et Louis Dransart. Ça fera bientôt 25 ans que je travaille et milite dans le secteur associatif, et s’il est rare de retrouver le niveau d’engagement et tous les incroyables ingrédients que comporte ce projet, le secteur associatif regorge d’innovations sociales, environnementales, sociétales, démocratiques… Tout est là. Les solutions sont là pour rendre ce monde plus agréable pour toutes et tous, et donc plus beau. Tout est là pour remettre l’humain au cœur de notre projet de société, et particulièrement au service des plus fragiles, des plus vulnérables, de celles et ceux qui se sentent abandonnées. Je ressens ce départ d’Andrea au moment de la visite d’une ministre au sein de ce projet extraordinaire dont elle est à l’origine comme une invitation faite à celles et ceux qui dirigent ce pays à écouter davantage la société civile et à accompagner nos si nombreux héros et héroïnes du quotidien dans la mise en action de ce nouveau monde. Un monde plus juste et plus aimant. #DenonceTesHeros #DenonceTesHeroines _______ En commentaire un article récent du Monde et d’autres infos également sur ce magnifique projet, notamment sur la façon de le soutenir.

J’aime cette photo de Ludovic Franceschet (l’éboueur le plus célèbre de France) qu’on pourrait presque intituler “les héros du quotidien guidant le peuple” tant on a besoin d’exemples comme Ludovic en ce moment. Agent de propreté à la Ville de Paris, il a porté cette semaine la flamme olympique qu’il a conduite jusqu’à l’intérieur de l’Hôtel de Ville (c’est cet instant que capture cette photo). Ludovic dont je vous ai déjà parlé ici est suivi par des centaines de milliers de personnes sur les réseaux sociaux où il dénonce les incivilités, et sensibilise à une meilleure gestion des déchets et au respect de l’environnement. Il passe régulièrement ses vacances à marcher à travers la France en ramassant les déchets qui jonchent les routes et chemins qu’il emprunte. Les médias sont friands de ces actions ce qui permet d’amplifier la portée de ses messages. Ludovic n’a pas eu une vie facile. Il évoque notamment dans son livre autobiographique « un père absent, une fratrie recomposée de sept marmots, une enfance à la Ddass, des années sans domicile fixe, les boulots précaires… ». Ludovic est aujourd’hui un exemple qui devrait toutes et tous nous inspirer au travers de sa résilience et de ses engagements pour le bien commun. Vive les héros du quotidien qui montrent le chemin d’une société apaisée et fraternelle ! #DenonceTesHeros

Les réseaux sociaux peuvent nous aider à transformer positivement notre société - et nous en avons sacrément besoin - si nous tirons parti de leurs avantages tout en minimisant leurs pièges. Pour ce faire, Sébastien Ravut 🖥️💚🌍, un geek empathique au service du digital responsable, propose des pistes dans son livre « Réseaux sociaux mon amour ». Fan dès son plus jeune âge de films comme Tron et War Games dans lesquels des héros geeks sauvent la planète, Sébastien a très vite plongé dans l'univers digital. Connecté à Internet dès 1996, il a fait de cette passion son métier, aidant des entreprises ayant un impact positif sur le monde à réussir leurs projets web. En 2000, il cofonde Becitizen. com, un portail dédié au développement durable, suivi en 2005 par LeMarcheCitoyen. net, un annuaire pour une consommation responsable. Après avoir développé le digital dans deux agences de communication engagées, il a choisi l'indépendance et, en 2019, a lancé l'agence de communication et marketing BROSTER avec sa sœur Claire. Que vous soyez un commentateur-cliqueur compulsif, un créateur assidu, un observateur silencieux ou un utilisateur irrégulier des réseaux sociaux, le nouveau livre de Sebastien est fait pour vous. Il nous invite à profiter des réseaux sociaux sereinement, sans les laisser nous envahir ni devenir toxiques. Les échanges digitaux peuvent être profondément humains et doivent être placés sous le signe de la bienveillance et de l'empathie digitale. À l'heure où les échanges en ligne s'intensifient, où les fausses informations circulent, et où les intelligences artificielles se développent, une nouvelle révolution digitale, sociale et empathique est en cours. Ce livre est une invitation à participer à cette transformation. Bravo Sébastien ! #DenonceTesHeros ________ Sébastien fait partie des ami•es avec lesquel•les nous avons lancé l’initiative #DénonceTesHeros et #DénonceTesHeroines pendant le premier confinement pour contribuer à mettre en lumière celles et ceux qui s’engagent pour le bien commun et créer enfin des cercles vertueux. Un bon exemple de la façon dont les réseaux sociaux peuvent aussi inspirer et changer les choses en mieux.

Les femmes ont été exclues des premiers Jeux olympiques en 1896, conformément à la vision de Pierre de Coubertin. Il considérait que les femmes devaient rester des spectatrices, reflétant les préjugés de son époque sur la féminité et le sport. Alors ça vaut sans doute la peine de reparler d’Alice Milliat à l’approche des Jeux Olympiques de Paris 2024. Un tournant se produit grâce à Alice, championne d’aviron, qui fonde en 1917 la Fédération des sociétés féminines sportives de France. Face au refus du CIO d'intégrer les femmes, elle organise en 1921 les premiers Jeux mondiaux féminins à Monte-Carlo. La Fédération sportive féminine internationale (FSFI) voit le jour la même année, sous sa présidence. Grâce à ses efforts, les "Jeux mondiaux féminins" de 1926 rencontrent un succès tel que le CIO introduit cinq épreuves féminines d'athlétisme aux JO de 1928 à Amsterdam. Ce fut le début de l’inclusion des femmes aux JO, marquant une étape historique pour le développement du sport féminin. #DenonceTesHeroines

Des exilés climatiques aux États-Unis aussi : à cause de la montée des eaux “L’Isle de Jean-Charles” (à l’extrémité de la Louisiane) n’existe presque plus. Cette terre qui a abrité jusqu’à 500 habitants ne mesure plus que 300 mètres de large. La plupart de ses habitants n’y habitent plus depuis 2022. Relogés par le gouvernement, ils sont considérés comme les premiers exilés climatiques des Etats-Unis. Denecia et Wenceslaus Billiot avaient toujours vécu à l’Isle de Jean-Charles et s’étaient promis d’y passer la fin de leurs jours. Lui s’est éteint un an après cette photo, elle l’année suivante, avant que l’ouragan Ida en 2021 n’emporte une partie de leur maison. Le dérèglement climatique nous concerne tous. Changeons ! ________ Photo Sandra Mehl, plus d’infos en commentaire

“Si être grandement sensible aux souffrances de mes semblables, c'est être un fanatique, alors je suis l'un des fanatiques les plus incurables jamais autorisés à circuler librement.” disait William Wilberforce. L’esclavage aurait pu être pour cet homme politique britannique du XVIIIe siècle le cadet se ses soucis. Né en 1759 sa jeunesse est insouciante. Mais après s’être lancé en politique et être devenu membre du Parlement à 21 ans, il mena de nombreuses tentatives pour faire passer des lois anti-esclavage. D’abord de façon largement infructueus. En 1807, il réussit enfin à faire adopter une loi interdisant la traite des esclaves, bien que l'esclavage lui-même persiste. Wilberforce continue de militer pour l'abolition totale jusqu'à sa démission en 1825 pour raisons de santé. Trois jours avant sa mort en 1833, il apprend que le gouvernement Whig a présenté une loi abolissant l'esclavage dans la majorité de l'Empire britannique. Son rôle a été déterminant pour l'éradication de l'esclavage, faisant de lui un héros du progrès. La Politique la vraie c’est celle qui change en mieux la vie des gens non ? Les hommes ou femmes politiques les vrais sont ceux qui changent aussi la vie de personnes qui ne font pas partie de leur communauté d’intérêt non ? #DenonceTesHeros

Je prendrai le départ du “Marathon pour tous” des Jeux Olympiques de Paris 2024 dans un mois sous les couleurs de l’association Parrains Par Mille | PPM et c’est un grand plaisir de s’engager pour cette France qui croit en la solidarité. Je parraine Lamine depuis plus de 5 ans et j’aime cette association qui me l’a fait connaître et qui permet à la fois à des enfants français et à des mineurs étrangers isolés de trouver du soutien, incarné par un parrain ou une marraine. On doit aider cette France qui se sent abandonnée parce que précarisée ou isolée. On doit aussi aider ces gamins qui arrivent seul en France après avoir fuit la misère ou la guerre. Parrains par mille ne choisit pas parmi ces solidarités, elle les porte conjointement grâce au parrainage et au mentorat. “Par la jeunesse vient la promesse d’un avenir meilleur” (Joseph Joffo)

Un très beau moment pour moi de voir La Fresque du Climat être déployée au sein des formidables équipes de VEJA, une entreprise exemplaire que je suis depuis ses débuts. Il est urgent de continuer à diffuser la connaissance des mécanismes du dérèglement climatique qui nous concerne tous. Et d’imaginer individuellement et collectivement le rôle qu’on peut jouer. Merci aux fresqueurs et fresqueuses qui ont animé ces ateliers et merci VEJA et SEBASTIEN KOPP de montrer que c’est possible de concilier entrepreneuriat, mode et impact social et environnemental.

Je rends hommage chaque année à Simon Guermonprez qui a perdu la vie il y a trois ans aujourd’hui suite à un bizutage lors d'une soirée d'intégration au sein de l'Université de médecine à Lille. Poussé à ingérer une grande quantité d'alcool lui qui ne buvait jamais, dans un état second, Simon était ensuite mortellement percuté par un camion en rentrant chez lui. Malgré ce drame la prise de conscience n’est toujours pas au rendez-vous. Il faut obliger les organisateurs de soirées d'intégration à appliquer la charte du ministère de l'Enseignement supérieur (en commentaire) qui garantit des garde-fous pour éviter les bizutages. Et répéter en permanence dans les universités et grandes écoles qu’obliger un•e étudiant•e à boire de l’alcool n’a rien de drôle ni de nécessaire à son intégration. Ce sont des pratiques d’un autre temps, dégradantes et dangereuses. On n’oublie pas Simon Daniel Guermonprez, d’énormes pensées pour vous et votre famille. ________ Plus d’infos en commentaire. Rappelons que la Loi prévoit que “le fait pour une personne d’amener autrui, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants ou à consommer de l’alcool de manière excessive, lors de manifestations ou de réunions liées aux milieux scolaire, sportif et socio-éducatif est puni de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende.”