Alors que tombe le brouillard politique et que trop vite le spectacle de la division s’installe, prenons un moment pour rendre hommage à la clarté civique du 7 juillet 2024.
La majorité du pays n’a pas voulu d’une bascule populiste.
Ce n’est peut-être qu’un sursaut, qu’un sursis, mais nous aurions tort de ne pas profiter momentanément de cet instant lumineux. Dans la grande chute des démocraties occidentales, une part majoritaire de la France a refusé de s’abandonner elle-aussi et s’est raccrochée au dernier moment aux branches de la République. Le front républicain est certes le fruit d’un système électoral particulier, mais aussi d’une grande pulsion spontanée et salvatrice de centaines de candidats qui se sont retirés et de millions d’électeurs qui ont voté pour un camp adverse. La puissance et l’imprévisibilité du barrage ne permet pas d’affirmer qu’il s’agit la d’une manœuvre d’un système mourant : c’est au contraire le signe d’une grande vitalité républicaine. C’est la marque d’un attachement intime à une certaine idée de la France, ouverte, tolérante, moderne.
Cela ne retire rien à la puissance de la marée populiste et à la nécessaire introspection qu’elle implique. Mais, dans les semaines et mois à venir, lorsque s’étalera sous nos yeux une conception viriliste du pouvoir, faite de culte de la force, d’intransigeance et de conflictualité, souvenons-nous de ce moment où nous avons voté les uns pour les autres pour préserver l’essentiel. Rappelons-nous qu’il y a dans la société, dans les entreprises, dans les familles, dans les bandes d’amis, un sens majoritaire des responsabilités, du compromis et du progrès qui ne demande qu’à trouver une traduction politique.
Préservons encore quelques instants la lumière du soir du 7 juillet.
Chargé de mission chez Direction Générale des Entreprises
2 sem.Parfois sur un malentendu on arrive à faire de grandes choses :))) raccord :))) amitiés