À la découverte du monde à pied : Adrien Andreux, 21 ans, apprenti en BTS Maintenance des Systèmes🚶♂️🌎
👀 Qu’est-ce qui t’a poussé à entreprendre ces longues marches à travers l'Europe ?
À 19 ans, je ressentais le besoin de faire quelque chose de fou avant mes 20 ans. Alors j'ai pensé : « Fais quelque chose de simple comme marcher, et persévère jusqu’à le rendre aussi complexe que tu le pourras. » J'ai donc marché 1200 km jusqu'en Norvège en t-shirt, avec un petit sac, sans préparatifs. J'ai décidé du projet un mois avant, acheté le nécessaire la veille et choisi le pays de destination 1h avant de partir.
🔥Y a-t-il eu un moment déclencheur ou une personne qui t’a inspiré ?
Pour mon premier voyage, je me souviens qu'un mois avant de partir, je discutais avec mon camarade de classe de pays lointains, et dans la conversation, il m’a dit en plaisantant : « Imagine quelqu’un y va à pied ». Cette idée m'a obsédé et a été le déclencheur de mon départ.
👌Comment te prépares tu pour de tels périples ?
Physiquement, je n'avais aucune préparation. Je n'aime pas marcher et je marche probablement autant que vous au quotidien. Ma seule préparation physique a été d'habituer mon corps à manger peu. Mentalement, il y a beaucoup de réflexion à faire, surtout pour mon premier voyage où je ne savais pas à quoi m'attendre, et le second, dans des pays de l'Est où il y a beaucoup de préjugés
🤔As-tu songé à abandonner en cours de route ?
Pendant mon premier voyage, je n'ai jamais pensé à l'échec, jusqu'à ce que l'envie d'arrêter se manifeste à seulement 200 km de l'arrivée. Ce soir-là, à Aarhus au Danemark, j'avais déjà vérifié les bus pour rentrer en France à cause des nuits d'hypothermie. Un appel de mon père m'a remotivé à ne pas abandonner si proche du but. Le second voyage fut beaucoup plus difficile mentalement et j'ai souvent pensé à abandonner. Chaque fois, je m'imaginais rentrer en France et vivre avec le regret de ne pas être allé jusqu'au bout.
🎒Comment organises tu tes voyages ?
En termes de nourriture, je mange deux fois par jour, en plus de petites barres sucrées ou de fruits cueillis en chemin. Je fais toujours mes provisions le soir à l'arrivée de ma destination. Pour l'eau, c'est plus compliqué. Si possible, je m'approvisionne dans une petite supérette, sinon aux cascades ou aux fontaines. Je planifie toujours une destination principale et une de secours en fonction de ma vitesse et des imprévus.
🚴♂️Quels sont tes prochains projets ou destinations ?
Si je trouve un partenariat ou si mes finances me le permettent, j'aimerais atteindre le point le plus haut d'Europe en partant de Paris à vélo (3600 km). J'aimerais aussi jouer au UNO dans l'un des lieux les plus dangereux du monde : Darvaza, la Porte de l'Enfer au Turkménistan. Un de mes plus grands projets est de devenir le premier à faire une partie de jeu vidéo en ligne sur l'un des 7 grands sommets.
Damien COSTELLA, Bertrand MALHERBE