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Les Collines
Montérégiennes

Au cœur de la vie de plus de la moitié de la population du Québec

Les Collines Montérégiennes  sont des sites emblématiques. Points de repères dans les paysages de la plaine du Saint-Laurent et du piedmont appalachien, elles définissent l’identité même des municipalités qui les entourent.

Les Montérégiennes sont riches tant par leur histoire que leur géologie particulière mais surtout par la grande valeur écologique de leurs massifs forestiers, parmi les derniers en importance dans le sud du Québec.  Les collines abritent une biodiversité exceptionnelle et menacée.

La Coalition des Montérégiennes, un regroupement de 13 organismes qui œuvrent à la protection des collines depuis de nombreuses années, s’inquiète de leur préservation.  L’achalandage accru des visiteurs, les fortes pressions de développement ainsi que les impacts des changements climatiques contribuent plus que jamais à une accélération inquiétante de la dégradation des milieux naturels des collines.

La reconnaissance et la protection de ces joyaux du patrimoine du Québec doivent être considérées comme prioritaires et la contribution de tous est essentielle pour y arriver.

PHOTOS © Ville de Montréal – Air Imex Ltée / Nature-Action Québec / Corridor Appalachien 

LES MONTS SAINTE-HILAIRE ET ROUGEMONT
© Ville de Montréal – Air Imex Ltée.

Les collines

Les Collines Montérégiennes, familièrement nommées « les Montérégiennes », sont un regroupement de 10 massifs rocheux alignés selon un même axe entre les municipalités d’Oka dans les Laurentides et Notre-Dame-des-Bois en Estrie.

Le territoire couvert par la Coalition s’étend sur 250 km, incluant, en tout ou en partie, 30 municipalités et 12 entités administratives régionales (11 MRC et la Communauté Métropolitaine de Montréal) sur une superficie totale de près de 120 000 ha. D’ouest en est, les Collines Montérégiennes comprennent les collines d’Oka, les monts Royal, Saint-Bruno, Saint-Hilaire, Rougemont, Saint-Grégoire, Yamaska, Shefford, Brome et Mégantic. Bien qu’il ne soit pas de la même origine géologique, le mont Rigaud est inclus dans la démarche de la Coalition en raison de la similitude des enjeux qu’il partage avec plusieurs Montérégiennes et de l’importance de préserver ce milieu naturel.

Les Montérégiennes font partie d’une formation géologique commune dont l’origine remonte à environ 125 millions d’années. Elles sont constituées d’un cœur de roches intrusives et résistantes à l’érosion, d’où leurs reliefs qui dominent le paysage..

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Photo © La Fondation du Mont Saint-Bruno

DES ACTEURS EN MOUVEMENT ET DES ENGAGEMENTS NÉCESSAIRES

Les membres de la Coalition des Montérégiennes sont des organismes de conservation ou des organismes à but non lucratif qui oeuvrent à la protection d’une colline montérégienne et de leurs corridors de connectivité. Pour y parvenir, les membres de la Coalition des Montérégiennes travaillent avec différents collaborateurs qui appuient la mission et les objectifs de la Coalition des Montérégiennes.

Mission de la Coalition : Protéger et faire reconnaitre les Collines Montérégiennes et leurs corridors de connectivité tant pour leur valeur de conservation intrinsèque que pour les services écologiques qu’elles procurent et leur rôle comme pôle d’attractivité.

LES MONTÉRÉGIENNES, DES NOYAUX DE CONSERVATION ISOLÉS

Le développement du territoire a largement façonné l’environnement immédiat et périphérique des Montérégiennes. L’agriculture se pratique depuis fort longtemps sur plusieurs de leurs flancs et leurs pourtours qui sont reconnus pour offrir d’excellentes conditions de culture.

Pour d’autres, l’agriculture a laissé place à la ville et à la vie urbaine. Là où les sols sont moins propices, ce sont les centres de villégiature, les activités de plein air ou encore l’exploitation minière qui se sont développés.

L’isolement des collines, les unes par rapport aux autres, est l’une des conséquences visibles et évidentes de l’expansion urbaine et agricole. La croissance démographique des dernières années et la forte demande pour le développement menacent de plus en plus les milieux naturels des Montérégiennes.

LE MONT SAINT-BRUNO
© Ville de Montréal – Air Imex Ltée.

UNE BIODIVERSITÉ EXCEPTIONNELLE À CONSERVER, RESTAURER, CONNECTER

Chacune des Montérégiennes constitue un grand massif forestier continu. Chacune comprend des parcs ou des aires protégées qui sont des sites de haute biodiversité. On y retrouve entre autres :

Selon Environnement Canada, la conservation de 30 à 40 % de milieux naturels sur un territoire permet la survie de 80 à 90 % des espèces présentes. La création de parcs et d’aires protégées, à elle seule, ne peut assurer la protection de la biodiversité. Pour préserver les espèces, les écosystèmes, les échanges génétiques et les fonctions écosystémiques qui soutiennent la vie humaine, il faut restaurer ou conserver un réseau écologique.  Ce réseau est d’autant plus précieux en raison de la nécessité de certaines espèces de migrer compte tenu du réchauffement climatique. En moyenne, elles vont migrer de 45 km vers le nord par décennie.

DES SERVICES POUR LE BIEN-ÊTRE HUMAIN

Le contact avec la nature est essentiel pour le bien-être et la santé physique et mentale des citoyens.  Pour plusieurs collectivités et pour la population environnante, les Collines Montérégiennes revêtent une importance capitale sur le plan des services qu’elles procurent : l’attractivité des paysages, l’accès à la nature, l’approvisionnement en eau potable, la pollinisation et la séquestration de carbone n’en sont que quelques-uns.

RANDONNÉE PÉDESTRE
© Nature-Action Québec

Références:

Auzel, P., Caillé, B., Dupras, J., Gonzales, A., Lafortune. J., Paris, A., Petit, C., Vaillancourt, M. (2021). Un plan sud pour le Québec: Livre blanc pour la protection de la biodiversité au sud du 49e parallèle, 33p.

Berteaux, D. (2014). Changements climatiques et biodiversité du Québec: vers un nouveau patrimoine naturel. PUQ. 170 p.

CRÉ Montérégie Est. (2012). Les Montérégiennes : éléments du patrimoine du Québec. Diagnostic et identification des enjeux relatifs à la protection et à la mise en valeur des collines montérégiennes. McMasterville, Québec. 100 p.

Jobin, B., L. Gratton, M.-J. Côté, O. Pfister, D. Lachance, M. Mingelbier, D. Blais, A. Blais et D. Leclair. (2019). Atlas des territoires d’intérêt pour la conservation dans les Basses terres du Saint-Laurent – Rapport méthodologique version 2, incluant la région de l’Outaouais. Québec, Environnement et Changement climatique Canada, ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs, Plan d’action Saint-Laurent, 194 p.