[HTML][HTML] Arch�ologie du cheval

P M�niel, RM Arbogast, S Lepetz, B Clavel, JH Yvinec - 2002 - hal.science
2002hal.science
Les restes d'�quid�s d�couverts sur les sites arch�ologiques constituent la source
documentaire la plus coh�rente que l'on puisse imaginer pour �crire l'histoire du cheval et
de ses rapports avec l'homme, sur une p�riode qui couvre sept mill�naires, du M�solithique
aux temps modernes. Cette pr�sentation repose essentiellement sur les d�couvertes
arch�ologiques r�alis�es en France, mais certaines approches synth�tiques prennent en
compte un domaine plus large, celui de l'Europe. De m�me, si l'accent est mis sur l'apport�…
Les restes d'�quid�s d�couverts sur les sites arch�ologiques constituent la source documentaire la plus coh�rente que l'on puisse imaginer pour �crire l'histoire du cheval et de ses rapports avec l'homme, sur une p�riode qui couvre sept mill�naires, du M�solithique aux temps modernes.
Cette pr�sentation repose essentiellement sur les d�couvertes arch�ologiques r�alis�es en France, mais certaines approches synth�tiques prennent en compte un domaine plus large, celui de l'Europe. De m�me, si l'accent est mis sur l'apport des ossements d�couverts en fouille, d'autres sources, iconographiques ou textuelles notamment, sont sollicit�es ici et l�. Nous n'avons pas les moyens de r�aliser une histoire du cheval mettant en jeu l'ensemble des donn�es disponibles ; notre objectif premier est de montrer le potentiel que repr�sentent les s�ries d'ossements d'�quid�s mises au jour lors des fouilles.
Cette documentation particuli�re pr�sente quelques lacunes.
La premi�re est que les restes osseux ne permettent pas toujours de pr�ciser � quelle forme d'�quid� nous avons affaire. En effet, diverses formes, voire plusieurs esp�ces, sont susceptibles d'�tre repr�sent�es. Il n'est pas toujours ais� d'�tablir le statut, sauvage ou domestique, des chevaux, ou de distinguer les divers hybrides qui apparaissent avec l'�ne, vers le d�but de notre �re. La d�termination pr�cise des restes �quins d�couverts dans les sites arch�ologiques n�cessite des pi�ces particuli�res, cr�nes ou squelettes entiers, par exemple. Or, ces derniers sont rares : la plupart des d�couvertes consistent en ossements �pars et plus ou moins fragment�s. Tout cela fait qu'il est parfois plus juste de parler d'�quid�s que de chevaux.
La seconde tient � l'approche ost�ologique elle-m�me. Elle nous prive d'un certain nombre de renseignements sur la morphologie ext�rieure des animaux, et tout ce qui touche � la robe, mais aussi � l'�tat d'engraissement, nous �chappe.
Par contre tout ce qui a trait � la stature, aux proportions et � la gracilit� peut parfaitement �tre d�crit � partir des os.
Ces quelques r�serves sont largement compens�es par l'homog�n�it� de la s�rie que compose l'ensemble des ossements issus d'une s�quence de sept mill�naires. En effet, un tibia, qu'il soit m�solithique ou de la fin du XVIe si�cle, nous servira � estimer la stature des chevaux exactement de la m�me mani�re. En effet, � l'homog�n�it� de notre mati�re s'ajoute celle de nos m�thodes ; tout cela assure la coh�rence de notre documentation de base.
Au cours de notre s�quence, les sites arch�ologiques t�moignent de profondes mutations, ne serait-ce qu'au niveau de l'habitat humain. Entre un camp de chasse m�solithique et l'enclos d'un �quarrisseur du XVIIe si�cle, c'est un �ventail tr�s large de situations qui s'ouvre � nous. Cette diversit� de contextes est difficile � ma�triser dans le d�tail. On peut toutefois essayer de la sch�matiser, en n'en retenant que les faits les plus saillants. Le premier est sans doute le passage de la chasse � l'�levage au N�olithique ; sur le plan de l'habitat cela se traduit par une s�dentarisation et l'installation de villages qui vont, sur le plan de la gestion des d�tritus domestiques, inaugurer les modalit�s propres au monde rural qui disparaissent sous nos yeux. Dans ce type d'�tablissement l'�limination les d�chets pose moins de probl�mes que dans les villes, o� les densit�s de population sont plus importantes, alors que les espaces disponibles et l'ouverture vers les champs sont beaucoup plus restreints. D'autre part, des animaux, comme les chiens et les porcs, ont alors un acc�s aux d�tritus plus limit�. Ces circonstances ont une grande influence sur la nature et la composition des d�p�ts d�…






hal.science